Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 15:39

 

La notion d'air pur était associée dans nos esprits à notre Jura du moins ses plateaux et ses monts. CO2, dioxyde de soufre, oxydes d'azote et autres particules plus ou moins fines étaient l'apanage des métropoles industrielles voire de pays tournant le dos au nucléaire, l'Allemagne notamment. Et voilà qu'anti-cyclone aidant, notre vert département fit son entrée en zone polluée. La Perle du Jura vît son éclat ternir.

Bien sûr partie du problème nous vient d'ailleurs. Mais nous ne vivons pas plus proprement que les autres. Surtout nous nous déplaçons au moins autant dans des véhicules à moteur thermique que lyonnais ou parisiens. Et la voiture individuelle engendre un pourçentage considérable du total des polluants.

Il est bon de réduire la vitesse, mais pas seulement lors des pics de pollution. Ainsi passer de 90 à 80 sur route et 110 sur autoroute diminuerait de 10% notre consommation d'essence ou de gasoil. C'est 10 % de la pollution dûe aux transports en moins sans le moindre coût.

Le Préfet nous encourage à pratiquer le co-voiturage. Pourquoi les collectivités locales n'en prendraient-elles pas en charge l'organisation ?

 

Un chiffre nous interpelle : 50% des trajets en voiture se font sur des distances inférieures à 3 km - donc avec des moteurs froids sur-polluants – et 9 fois sur 10 avec une personne à bord sauf bien sûr avec les enfants sortis de l'école.

Doit-on accepter cela comme une fatalité ou proposer des solutions ?

Faisons un pari raisonnable. Dans 5 ans 50% des adultes valides, en plus des ados bien sûr, prennent place sur une selle et utilisent leur propre énergie quand leur destination se trouve dans un rayon de 3, voire 5 kms.

Pour passer du siège de conducteur à la selle, de la pédale d'accélérateur à celle du pédalier, du volant au guidon, celui qui est habitué à sa voiture mérite quelques encouragements.

Exercer une activité physique est salutaire. Aussi considérons le vélo comme un moyen de transport non pas doux, comme on l'entend souvent, mais actif.

Le pari des 50% d'adultes valides convertis aux 2 roues n'est pas insensé. Peut-être un jour comme dans certaines villes proches telle Yverdon, nous approcherons de 100%, laissant la voirie urbaine dédié à l'automobile aux personnes âgées ou vivant avec un handicap physique et à nos visiteurs.

Rendre sûre et agréable une pratique sportive en ville implique de faire un choix politique, courageux parce que peu porteur électoralement, mais vital pour la protection de l'air, du climat, de la santé.

 

Le vélo sera plus attrayant en ville que la voiture si nos édiles osent prendre des mesures qui réduisent la circulation automobile (30 km/h intra-muros, stationnement limité... ).

C'est très sympathique de projeter une piste cyclable pour aller à Chalain en été. La financer avec des crédits prévus pour la transition énergétique et la croissance verte est une mauvaise plaisanterie. Cet argent doit aller à des pistes cyclables urbaines utilisables toute l'année.

 

Nous pouvons espérer. Nos élus, qui vouent une telle passion au Tour de France, rêvent sans doute comme moi d'une Perle du Jura où les enfants feront l'apprentissage de l'autonomie en allant comme des grands à l'école à vélo.

 

Mais sachant ce que l'on sait concernant la modification exponentielle du climat, l'inertie est irresponsable. Alors Champagnole, « terre de cyclisme », comme on le lisait dans un récent bulletin municipal, ou circuit automobile ?

 

Michel Moreau http://michel-moreau.over-blog.com/ Le 27 janvier 2017

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires