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12 mars 2019 2 12 /03 /mars /2019 11:00

 

Sygenta, Bayer, Montsantos, ces prospères multinationales tirent de beaux profits des terres du Minnesota, du Brésil, d'Ukraine, de Beauce ou des plaines du Jura Nord où travaillent actuellement non plus des paysans mais des exploités agricoles.

En faisant main basse sur l'agriculture, l'industrie chimique n'appauvrit pas les sols producteurs – le nombre de fermes qui disparaissent chaque année effraie – mais surtout stérilise leur outil de travail, le sol.

Les micro-organismes sont ses habitants qui lui donnent vie, et transforment les matières organiques en humus et minéraux assimilables par les plantes, le soleil aidant, via la photosynthèse.

Ce sont eux et leur compère le lombric qu'engrais chimiques et pesticides détruisent.

Sa faune en bonne voie d'anéantissement, le pouvoir nourricier du sol décline. Et celui-ci tend à n'être plus que le lieu commode, surtout s'il est plat, où l'on produit blé, betteraves et autre maïs... hors sol.

Cette chute de fertilité est palliée par un apport d'engrais chimiques qui, pour une production égale, doit être croissant. Le rendement, à ne pas confondre avec la production à l'hectare, est le rapport entre l'énergie produite et l'énergie injectée. Il décline. L'agriculture est entrée dans un cycle régi par la loi des rendements décroissants. Ce qui fait le bonheur de l'industrie des engrais chimiques et produits phytosanitaires.

 

Il est vital de sortir de ce cercle vicieux.

Des paysans, de moins en moins marginaux, les agrobiologistes, ont réusi cette révolution culturelle. C'est à eux que nous rendons hommage ce soir.

Alors butineuses, hirondelles, vers de terre, coquelicots, paysans, adieu ?

Non. A demain.

 

Michel Moreau  

 

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12 mars 2019 2 12 /03 /mars /2019 10:58

 

Inondations, incendies, vagues de chaleur ou de froid, dégats sur l'agriculture, l'élevage, les pêcheries, effets néfastes sur la quantité et la qualité de l'eau douce... Tout cela sur fond de violences accrues et de migrations multipliées.

Une vingtaine de mauvais augures, auto-proclamés scientifiques du climat, ont récemment publié dans Nature Climate Change une analyse qui synthétise 3300 études sur le changement climatique depuis 1990. Ils répertorient 467 formes différentes - appréciez la précision - d'atteintes à notre milieu de vie.

 

Ceci a inspiré au Monde, journal pourtant sérieux,

  • 1 : cette question troublante : à quoi ressemblera notre quotidien sous l'effet d'une crise climatique généralisée.

  • 2 : Cette idée brillante : le coût de l'inaction pourrait bien être très supérieur à celui de la lutte contre le changement climatique.

Et l'humanité elle-même serait à l'origine de ce qui peut la détruire.

 

Par bonheur Champagnole et la Communauté de Communes ne prètent pas l'oreille à ces subversives élucubrations, qui prises au sérieux nous conduiraient tout droit vers un mode de vie plus économe donc déplorable pour l'économie.

Khmers verts, écolos bobos, et autres amoureux des coquelicots, rêvent de transition énergétique, de sortie du nucléaire dès 2030 et des énergies fossiles vers 2050. Ils ont applaudi aux 80 km/h, qui feraient économiser à peine 10% de l'énergie des transports. Ils voudraient développer des alternatives à la voiture. Mais vous voyez les sportifs de la Ronde du Jura à vélo ou dans des minibus ?

Et d'ailleurs les 106 bolides dont les pétarades ont réchauffé le cœur des villages enneigés n'ont émis que 6 à 7000 kgs de CO2, résultat de la combustion d'environ 3m3 de produits pétroliers, à peine de quoi chauffer un pavillon mal isolé pendant une année.

En automobilistes consciencieux, les athlètes du volant n'ont-ils pas pratiqué le co-voiturage sur les 226 kms du circuit.

De même les champagnolais auraient-ils joui des fêtes de fin d'année aussi fort si les si économiques leds n'avaient pas illuminé une avenue de la République désertée après 19h30.

 

De lointaines étoiles, une demi-lune blafarde, et quelques bougies de Terre des Hommes auraient-elles assuré notre qualité de vie durant cette période exceptionnelle : le passage d'une année à l'autre ?

Bien évidemment non, ont décidé ceux qui sont en charge des décisions publiques. Ce n'est pas pour rêver que nous les avons élus. Ne savent-ils pas d'ailleurs que le déluge c'est après nous.

 

Michel Moreau  

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26 septembre 2018 3 26 /09 /septembre /2018 22:17
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4 septembre 2018 2 04 /09 /septembre /2018 15:28

 

Au début des années 80, le Jura a joué un rôle de pionnier dans le développement des énergies renouvelables. La création de l'AJENA fut suivie de réalisations que l'on pouvait à l'époque qualifier de révolutionnaires. Les premiers chauffe-eau solaires, conçus et fabriqués à Colonnes, furent installés par la société JES de Jean Pierre Bresson, dont l'atelier fut doté d'un système de chauffage inédit, utilisant la technique du stockage de chaleur inter-saisonnier dans le sol. La JES installait aussi la premier système photovoltaïque de l'est de la France pour alimenter le Chalet Gaillard en électricité verte.

 

Jean Michel Jaquier réalisait le premier gymnase chauffé par le soleil. L'air circule dans des capteurs en façade sud puis dans une masse de galets qui stockent les calories. On vit aussi quelques planchers solaires directs utilisant des matériaux à chaleur latente... Président d'honneur de l'AJENA, je salue la mise en place par le PNR d'un cadastre solaire qui permet en un clic de connaître le potentiel solaire de votre toiture. Cet outil peut être utilisé aujourd'hui dans les communautés de communes du Haut Jura. Si le département dans son ensemble pouvait en être doté, il reprendrait son rôle de leader dans le domaine des énergies renouvelables. Il s'agit bien là d'un pas en avant essentiel pour la transition énergétique.

 

Michel Moreau Le 4/09/2018

http://michel-moreau.over-blog.com/

 

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21 août 2018 2 21 /08 /août /2018 16:47

Liberté Egalité Fraternité

 

Unifier 37 régimes différents ! Il n'est pas mince ce défi que présente cette réforme des retraites qui figurait en bonne place dans le programme du dynamique candidat d'En Marche à la présidence de la République, un certain Macron Emmanuel.

Un coup d'oeil sur le fronton de l'Hotel de Ville – celui de Champagnole, a joué d'une certaine discrétion sur ce thème – on peut y lire « Liberté Egalité Fraternité ».

Non il ne s'agit pas là d'une remise en cause de l'ordre social, mais bien de la devise de la République Française.

 

Liberté. Laissons cette notion à ceux à qui l'argent ouvre toutes les portes et voyons comment la fraternité peut promouvoir l'Egalité.

Concernant les retraites, la grande idée macronienne est la suivante : 1 euro cotisé créera le même droit au futur retraité quelle que soit sa place dans l'échelle des revenus.

Ainsi, celui qui exerce une activité lucrative et qui a le plus de chance de partir en retraite en bonne santé jouira d'une pension confortable. Au besogneux malchanceux ou simplement fainéant sera redistribué de quoi ne pas mourir defaim et de soif en même temps.

 

Mais « un euro versé procure les mêmes droits à tous » peut être interprété de façon radicalementdifférente : les cotisations versées par les actifs assurent à tous les retraités le même revenu. La totalité des sommes versées aujourd'hui de façon très inégalitaire sera divisée par le nombre de retraités qui percevront une pension égale.

Il serait intéressant d'en connaître le montant. Le président pourrait demander à son ministre des finances de le calculer et de le faire connaître.

Nous pouvons assurer qu'il permettra à tous de vivre décemment. Cette mesure éradiquerait totalement la pauvreté chez les personnes âgées et ce ne serait pas un mince progrès. Et ceux, plus dynamiques, plus habiles, auxquels a souri la réussite, ne seront-ils pas heureux et fiers de prendre part à cette révolution sociale.

Après 60 ans, ou un peu plus, nous ne serons pas dans une société totalement égalitaire. Ceux qui ont bénéficié d'un bon revenu lors de leur vie active auront acquis une résidence principale et souvent une autre secondaire, et quelques revenus d'appoint leur permettront de s'offrir encore certains loisirs ici ou ailleurs.

Mais interdire aux vieux d'être pauvres, n'est-ce pas une atteinte insupportable aux

libertés individuelles ?

Rassurez-vous. Les anciens pauvres désormais à l'aise auront toute liberté d'aider les moins âgés, dont 15 % vivent aujourd'hui en dessous du seuil de pauvreté.

 

Mais cette réforme radicale, n'est-ce pas ce que le président prépare en douce ? Ne fait-elle pas partie du plan anti-pauvreté que l'on nous annonce pour l'automne ?

Sous les atours rassurants du réformateur n'est-ce pas un révolutionnaire qui se tapit? Nous allons vite découvrir à quel point la devise de la république inspire la politique de son Président.

« Marchons ! Macron ! qu'un ..... ......... .......... nos sillons ! ».

 

Michel Moreau le 21/08/2018 http://michel-moreau.over-blog.com/

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13 juillet 2018 5 13 /07 /juillet /2018 18:16

 

Entre promoteurs d'énergies renouvelables naïfs et ignorants et scientifiques sérieux et documentés, le débat est forcément inégal. Il fallait être féru de sciences physiques, sinon métaphysiques, pour situer le paradis dans la forêt de l'Heute, proche de la Marre, et s'offusquer à l'idée que des fous projettent d'y planter ces énormes machines tout juste capables de produire du pâté d'alouettes ou de chauve-souris. Et cela quand le vent daigne souffler. Ce qui est rare en Bourgogne-Franche-Comté, région de France la moins ventée selon le porte-parole de la science à la réunion de la Marre, organisée par Intervent, au cours de laquelle devait s'exprimer le maire de Chamolle, commune toute proche, où un projet éolien a reçu un excellent accueil.

 

Les éoliennes sont là. Elles tournent et produisent des KW/h, sans recourir, lorsque faiblit Eole, à l'électricité de nos centrales nucléaires, si propres et si peu productrices de CO2, comme le prétendait notre savant opposant, qui s'est dit bien décidé à créer un groupe de scientifiques pour mettre un solide bâton dans les roues de tout projet menaçant l'Heute paradisiaque.

Par bonheur Fukushima et Tchernobyl, à l'ombre de leurs réacteurs, avant que ceux-ci ne subissent une avarie, n'avaient déjà rien d'un Eden.

Heureusement les analystes financiers sont plus réalistes. Ils savent qu'aujourd'hui les gros profits sont à rechercher dans les énergies renouvelables.

L'Etat, donc les contribuables, peuvent continuer à investir dans une filière énergétique imposée sans débats dans les années 70 et dont le bilan économique frise la catastrophe.

Le pouvoir financier a choisi, via des sociétés privées, de démarcher des élus locaux pour installer leurs systèmes de production d'énergie propre.

Et s'ils le font c'est qu'il y a du grain à moudre. Ce qui pourrait tout aussi bien être entrepris par les collectivités locales avisées.

 

Imaginons un président de communauté de commune annoncer : « nous allons emprunter x millions d'euros, les éoliennes rembourseront ce prêt en x années. Voici ce que ces revenus nous permettront de financer sur le plan social, éducatif, environnemental... »

Si les sociétés installatrices d'éoliennes rendaient publics leurs comptes, nous pourrions être surpris par le niveau des profits.

Peut-être alors, à l'image de ce qui se fait en Allemagne, au Danemark et plus près de chez nous en Mayenne, où le vent est considéré comme un bien public, les voisins des éoliennes pourront dire : « autant nous apporte le vent. »

 

Michel Moreau  Le 13/07/2018

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13 juillet 2018 5 13 /07 /juillet /2018 18:16

 

Sous le management direct de Manu un monde nouveau s'ébauche.

Pour former un gouvernement il suffisait jadis d'attraper qelques gros poissons dans le vivier du monde politique. Les assemblées regorgeaient d'amateurs de portefeuilles.

C'en est fini. Et c'est une bonne nouvelle. Sénateurs et députés ne prêtaient-ils pas souvent une oreille trop complaisante aux lobbyistes bien intentionnés.

Il n'y a pas si longtemps Elise Luçet ne nous montra-t-elle pas, à la table d'une grande entreprise de produits phytosanitaires, de respectables parlementaires, dont 2 sénateurs comtois, l'un de Haute-Saône l'autre du Jura, tous 2 issus du monde agricole. La place est désormais aux experts qui n'ont pas besoin des conseils des grandes entreprises pour dicter la conduite de leur ministère.

 

Agnès Buzyn à la Santé est l'exemple parfait. Pouvait-on, pour imposer 11 vaccinations supplémentaires, dénicher personne plus compétente que l'employée d'un labo pharmaceutique. Aucun risque qu'elle entende les observations déplacées du lobby des anti-vaccinalistes.

On peut aussi lui faire confiance pour faire la sourde oreille aux écolos anti-pesticides, qui menacent la santé de notre agro-industrie tout en prétendant protéger celle de nos agriculteurs.

En 2013 une recherche était en cours visant à étudier les liens entre le Chlordécone et le cancer de la prostate.

Ce pesticide, utilisé en Guadeloupe contre le charençon de la banane, mais aussi en maraîchage et cultures fruitières, y-compris en Europe et en France, est interdit aux USA depuis 1976. Il est suspecté être la cause de très nombreux cancers de la prostate aux Antilles ainsi que de malformations congénitales.

Qui décréta la fin de cette étude de l'INCA (Institut National contre le Cancer) ? Agnès Buzyn, qui dirigeait à l'époque cet organisme public.

Françaises, français, dormez tranquilles, votre santé ne pourrait pas être entre des mains plus sûres. Votre espérance de vie fera un nouveau bond, ce qui vous permettra de travailler quelques années de plus au bien-être des actionnaires de nos grandes sociétés.

 

Grâce au Chlordecone des bébés antillais naissent sans anus : un pas décisif vers un monde plus propre.

 

Michel Moreau  

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30 mars 2018 5 30 /03 /mars /2018 15:38

 

« Dans le courant d'une onde pure ...»

(Jean de la Fontaine)

 

 

Cash Investigation a franchi une ligne rouge. Elise Lucet n'a-t-elle pas jeté une lumière crue sur les relations intimes de grandes sociétés qui se partagent le marché de l'eau avec des structures locales, services d'assainissement ou autres … En ce qui nous concerne, habitants du secteur de Champagnole, ce sont les comptes de VEOLIA qu'abondent nos factures d'eau. Et il n'est pas illégitime de vouloir être mis au courant.

 

C'est donc pour cela que nous posons 3 questions :

 

1 – Entre le volume d'eau qui parvient aux compteurs et celui qui est injecté sur le réseau il y a un rapport que l'on appelle le rendement et qui dépend évidemment du volume des fuites.

En deça de 70% le rendement est considéré comme mauvais. Qu'en est-il dans notre cas ?

 

2 – Un chiffre d'affaires générant 4% de profits pour la compagnie fermière est considéré comme acceptable.

L'enquête de Cash Investigation a découvert des taux de rentabilité bien supérieurs, parfois de l'ordre de 16%. Qu'en est-il pour VEOLIA dans notre secteur ?

 

3 – Ce taux de profit est probablement connu des élus qui ont signé les contrats. En effet la loi exige que soit mise en place une commission de contrôle des comptes de la compagnie fermière par la collectivité locale. Cash Investigation s'est rendu compte que la loi n'est pas systématiquement appliquée.

 

Peut-on savoir ce qu'il en est chez nous et ainsi connaître le rendement du système de distribution et le taux de profits de VEOLIA. Nos élus satisferont évidemment notre désir de transparence.

Lorsque nous connaîtrons les résultats de leurs investigations nous pourrons peut-être mener une réflexion sur la remise en régie municipale de la distribution de l'eau.

 

Michel Moreau http://michel-moreau.over-blog.com/ Le 27/03/2018

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30 mars 2018 5 30 /03 /mars /2018 15:37

 

Les fausses nouvelles, « fake news » dans la bouche de notre très anglophone président, défenseur de la francophonie, ne menacent-elles pas notre démocratie ?

 

Deux urgences :

1- Faire taire Médiapart qui accorde plus de crédit à la parole de l'ex-dictateur, déchu et liquidé, d'un pays d'Afrique, qu'à celle d'un ex-président élu de notre République, que la calomnie est en passe de terrasser.

2- Stopper net les bavardages auxquels se livre une animatrice préférée des français dans « Cash Investigation ». L'intitulé de cette émission se veut éclairant : « Cash » en bon gaulois signifie les espèces et celles-ci sont la forme que prennent les commissions occultes. Le téléspéctateur de la dernière moutûre, consacrée au commerce de l'eau, n'est-il pas habilement guidé vers une conclusion évidente : la mise en marché de cette source de vie commune ne se fait pas dans la plus grande transparence.

Bien sûr des responsables politiques, Carignon par exemple, ont jadis trempé dans quelques scandales. Mais tout cela est évidemment forclos et le Parquet Financier aura l'élégance de ne pas étudier quelques-uns des cas cités par Elise Lucet.

On n'imagine pas en effet de respectables dealers de l'eau au coude-à-coude avec les marchands d'herbe dans les arrière-cours de services pénitentiaires.

Mais il n'y a plus aujourd'hui de collusion à quelque niveau que ce soit entre ceux qui détiennent le pouvoir de l'argent et ceux que le peuple a désignés pour décider à sa place.

 

Ainsi les 2 exemples qui suivent appartiennent à un passé révolu.

En 1980 était fondée l'AJENA dont l'objectif était de promouvoir la maîtrise de l'énergie et le développement des énergies renouvelables. Jura Ecologie, mouvement d'écologie politique, posait le problème de l'eau, du traîtement des ordures qui puaient alors ici et là dans de belles décharges.

Jura Ecologie proposait des solutions.

Soutenu par la Fédération de Défense de l'Environnement du Jura (FDEJ), le Conseil Municipal de Pannessières, choisissait la technique de lagunage à marcrophytes que Claude Camus, conseiller municipal et biologiste, avait découvert en Allemagne. J'avais quant à moi visité celui de Meze, commune de 8000 habitants dans l'Héraut.

Lagunage à macrophytes et Stations d'épuration classiques ont un point commun : ce sont les bactéries qui dégradent les matières organiques en sels minéraux, nitrates et phosphates. La station est un équipement coûteux en béton et énergie, donc productrice de CO2. Utilisant un procédé énergivore, certaines éliminent partie des nitrates, relâchant les phosphates dans le milieu récepteur, l'Ain à Champagnole, pour le plus grand plaisir des algues qui font chûter le taux d' oxygène de l'eau, et des cyano-bactéries. Ainsi la faune piscicole est moins riche en aval de la station d'épuration qu'avant la construction de celle-ci.

Dans un lagunage, les sacrophytes, roseaux et joncs transforment nitrates et phosphates en biomasse, compostable ou méthanisable. Et c'est l'énergie solaire, via un processus naturel, la photosynthèse, qui assure l'épuration des eaux usées.

 

A Jura Ecologie, on avait aussi élaboré un plan pour les ordures ménagères. Nous nous inspirions d'une caractéristique de la géographie jurassienne : la présence d'un nœud ferroviaire assez central : Mouchard.

La partie organique, séparée à la source, serait compostée au niveau individuel ou communal. Elle n'irait pas faire chuter la température de combustion et générer de la dyoxine dans un incinérateur. Les autres déchets partiraient par le train de Lons, St Claude, St Amour... vers un centre de tri sis à Mouchard, d'où la partie recylable rejoindrait, grâce au service public du frêt ferroviaire, les différentes filières de réutilisation.

 

Le résidu, ni compostable ni recyclable, partirait vers les cimenteries à nouveau par rail pour y être incinéré. Cette solution choisie en Suisse n'avait rien d'original. Il n'est pas venu à l'esprit de nos voisins de construire des incinérateurs là où pré-éxistaient des cimenteries capables d'assurer un service plus performant. Celles-ci présentent en effet un autre avantage essentiel : elles produisent du ciment été comme hiver. Par contre les besoins d'un réseau de chaleur tel celui de la Marjorie sont par nature saisonniers. Ce qui conduit à utiliser le surplus d'énergie pour produire de l'électricité en période où elle est surabondante. Partie de ces Mwh électriques sont bradés en été à la Suisse dont les barrages sont équipés de pompes pour remonter l'eau en amont. Celle-ci fournira une énergie verte rachetée par la France au prix fort en période de sur-consommation liée au choix du chauffage électrique, spécialité bien française inspirée par le lobby nucléaire.

 

On peut s'interroger. Pourquoi le bon sens n'a-t-il pas prévalu ? C'est là qu'on revient aux conclusions d'Elise Lucet. La solution la plus coûteuse ne s'est-elle pas imposée parce qu'elle était la plus intéressante aux yeux de ces grandes sociétés qui ont mis la main sur le marché de l'eau et des ordures.

 

Michel Moreau http://michel-moreau.over-blog.com/ le 27/03/2018

 

 

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20 février 2018 2 20 /02 /février /2018 01:19

 

Intramuros je me déplace à vélo. Hors Champagnole j'utilise une Peugeot 106. A 80 km/h le moteur tourne à environ 2000 t/minute. A 90 km/h, entre 2200 et 2300 t/mn, la consommation grimpe de 10%.

Limitons notre vitesse à 80 sur route et 110 sur autoroute et l'automobiliste moyen, qui parcourt ses 15000 km/an à une vitesse maximum de 80 km/h, consomme 10% de carburant en moins. C'est comme s'il faisait 1500 km en moins chaque année.

Il économise ainsi 75 à 80 litres de ces hydrocarbures dont notre moteur à combustion interne extrait ce CO2 qui pose problème lorsqu'il est surabondant.

Il y a quelques années j'évoquais cette façon bien simple de lutter contre le réchauffement climatique.

Et je joignais l'acte à la parole, ne doutant point que Nicolas Hulot m'avait précédé. Ne consommait-il pas beaucoup plus que moi. Ne dit-on pas qu'il possède 6 voitures dont un 4x4 sur l'île de Beauté. Il est vrai qu'il ne les utilise pas en même temps.

Je salue donc la décision d'Edouard Philippe, même si la raison invoquée est une amélioration de la sécurité, ce qui n'est pas négligeable.

 

Ne dépassant qu'exceptionnellement les 80 km/h sur route, je n'avais pas l'impression de changer radicalement de conduite ni d'être moins attentif.

La journaliste du Progrès s'est aperçu que le trajet Lons-Champagnole s'allongeait de 2 mn lorsqu'elle passait du 90 au 80 km/h.

Pour voir, j'adoptai le 90 maximum en me rendant de Champagnole à Lons. J'arrivai à mon rendez-vous 12 minutes avant l'heure au lieu de 10.

J'eus donc le loisir de consulter quelques revues dans la salle d'attente. Une info y figurait : 61% des français pensent que les énergies renouvelables ne peuvent pas remplacer le nucléaire.

J'étais désormais rassuré : mes concitoyens sont raisonnables. Ils ne croient pas les utopistes.

 

Michel Moreau  

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