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28 avril 2015 2 28 /04 /avril /2015 14:44

 

Le journaliste du Progrès n'a pas l'ouïe fine. Il n'a pas entendu le cri d'angoisse lancé par une jeune femme qui eut, micro en main, le cran de traverser la salle et monter sur la scène pour y exprimer la violence qu'elle ressentait devant le projet en débat.

Sans intérêt, semble-t-il, pour le lecteur les chiffres précis donnés par la représentante du Pic Noir. Ils illustraient pourtant l'extrême modicité des émoluments des travailleurs des structures gérées par Pierre et Vacances.

Les 170.000.000 euros du projet ne créeront qu'environ 170 emplois à plein temps, c'est-à-dire beaucoup moins qu'investis dans cette transition énergétique qu'il nous faudra bien réaliser si l'on veut donner une chance à l'avenir. Ces remarques ne méritaient pas d'être mentionnées dans notre quotidien régional. Il lui faut ménager le potentiel annonceur.

 

Et parmi l'élite du département sagement alignée au premier rang, comme les bons élèves, on ne releva aucun mouvement d'indignation quand furent évoqués les emplois à 9h/mois.

Mais comment ces élus n'envieraient-ils pas ceux qui ne balayant et récurrant les sols que 9h/mois n'en encaissent pas moins un chèque de 360 euros. Et en prime bénéficient d'un transport gratuit. Ne sont-ils pas, eux, assujetis à des horaires de 60 heures/semaine avec toutes ces inaugurations qu'il faut bien présider, ces vins d'honneur qu'il faut bien goûter et ces longues commissions de travail.

 

Houleux au début, le débat gagna en sérénité, terme qu'affectionnent particulièrement les organisateurs.

Ainsi on parla du périmètre de chalandise qui va de Lyon à Lausanne. Il fut aussi question de l'éventualité du choix d'une autre parcelle, idée d'un ex exploitant forestier. On apprit aussi que Pierre et Vacances qui avait sollicité le débat public en assurait l'intendance, de qualité espérons-le. N'est-ce pas la moindre des choses pour une entreprise spécialisée dans l'accueil ? Le président de la CNDP ne jugea pas cela du meilleur goût.

Mais qu'il se rassure, la commission particulière ne dérogera pas à sa neutralité indépendante. Pourquoi d'ailleurs le ferait-elle. La décision de poursuivre, modifier ou arrêter le projet n'est-elle pas du ressort du maître d'ouvrage et de lui seul.

 

Au porte-parole de JNE, qui jugeait la durée du débat qui doit se clore en juillet trop limitée, fut donnée une réponse étonnante : il avait été reporté après les départementales et ne devait pas se télescoper avec la campagne des régionales.

Ce qui suit est évidemment du domaine privé et non pas public : la gestion de l'argent des contribuables, de l'eau, le choix d'un tourisme de proximité diffus ou centralisé, les retombées économiques notamment sur l'emploi d'un investissement dans l'hyper tourisme après l'hyper commerce à la mode de l'ex-maire de Champagnole plutôt que dans la maîtrise de l'énergie, l'efficacité énergétique... Cela ne doit évidemment pas faire l'objet d'un débat politique.

 

La CNDP juge-t-elle la notion d'investissement socialement et environnementalement responsable, trop complexe pour être appréhendée par ceux qui solliciteront nos suffrages en décembre pour aller, volontaires sinon bénévoles, veiller, six dures années, à notre bien-être dans la capitale régionale.

 

Imaginons que Gérard Brémont ait fait le voyage de Poligny jeudi dernier et répété sans complexe cette phrase que je ne me lasse pas de citer : « cela peut paraître provocateur mais les aménageurs sont les meilleurs alliés des écologistes ». On aurait entendu alors monter du premier rang select de la salle des fêtes de Poligny un murmure approbateur et presque révérencieux. Un cri perçant aurait-il reussi à déranger leurs certitudes ? Pas sûr mais on peut toujours rêver.

 

Michel Moreau 

 

 

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21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 16:39

 

Chance historique, projet ambitieux dans le lieu idéal, de grasses retombées financières ou entreprise coûteuse, superflue, néfaste à l'environnement à l'économie ? Publiquement c'est bien le Pic Noir qui a ouvert ce débat.

 

Au départ deux départements, deux régions sont mises en compétition par Pierre et Vacances. Les uns et les autres rivalisent de bonnes manières auprès du généreux promoteur.

Mais celui-ci ne sut résister ni au charme du Rousset ni à ceux du site polinois. Il choisit donc de ne pas choisir.

Le 28 mars 2014 Gérard Brémont annonçait la bonne nouvelle : la région Bourgogne-Franche-Comté serait dotée de 2 Center Parcs.

 

Une bonne nouvelle en appelle une autre. La CNDP (Commission Nationale du Débat Public) organise information et échanges sur les grands projets. Le montant des travaux de nos Center Parcs est inférieur au seuil (30.000.000 €) au dessus duquel un débat public s'impose. Or il n'y eut débat public ni dans le Tarn ni en Isère et quelque désordres ont suivi. C'est à l'initiative de Pierre et Vacances que nous aurons droit à un débat public.

Une commission particulière s'en est vue confier l'organisation. Elle sera neutre et indépendante. Aucuns de ses membres n'exprimera d'avis personnel.

Dans la presse la présidente liste les questions à approfondir qui pourraient conduire à des modifications de nature notamment à éliminer d'éventuelles nuisances. Mais dans ces phrases ne peut-on pas déceler un préjugé favorable à un projet auquel on nous accorderait le droit d'apporter des améliorations.

 

Au terme d'un débat de 2 mois et demi, la commission rendra compte à Pierre et Vacances qui décidera alors de poursuivre, modifier ou arrêter le projet.

 

Projet dont la lecture s'impose. Le maire de Poligny le résume très bien : tout est étudié sur les 2 secteurs : la faune, la flore, les ressources naturelles, les sols. Très engagé en terme de protection de l'environnement et de développement durable le groupe touristique « ne néglige aucunne donnée ».

 

Toutes ces études seront évidemment accessibles aux débateurs et aux associations concernées.

Les déchets seront triés, ce qui sera une première dans le Jura... L'eau sera économisée, la consommation journalière réduite à 435 m3 en période basse. Des mares accueilleront les crapauds qui passeront l'hiver au chaud sous des tas de branches en compagnie de serpents, lézards et insectes divers. Des clairières favoriseront l'implantation de l'engoulevent...

Trop modeste, Pierre et Vacances ne dit pas que son souci est la bio-diversité, ira jusqu'à introduire le palmier au coeur de la forêt de résineux.

 

Quant à l'Aquamundo dont, toujours par excès de modestie, Pierre et Vacances ne dit pas que ce sera le premier bâtiment du tertiaire à énergie positive dans le Jura. Car la belle bulle, surchauffée à 29° ne laissera échapper aucune calorie dans l'atmosphère extérieure. Et la ventilation, s'inspirant du bio-climatisme, y sera naturelle.

 

Les énergies renouvelables y seront mises à l'ouvrage. Le soleil qui brillera à travers les sapins verts été comme hiver, via capteurs thermiques et phovoltaïques, participera à la transition énergétique nationale. Le bois, ce puits à carbone, produit de la photosynthèse, sera employé pour le chauffage, Mais parcimonieusement. Le Center Parcs de Lorraine n'utilise que 6000 tonnes de plaquettes par an, l'équivalent de 10,000 stères, à peine la consommation de 1000 foyers jurassiens, tout jute 10% de la population du département.

 

La transition énergétique est en marche dans le Jura. Le Center Parcs en sera la plus belle démonstration et le moteur efficace.

Mieux, les bovins du plateau pourraient offrir leurs lisiers et fumiers à une hyper centrale de méthanisation dont le biogaz fournira chaleur et électricité au Center Parcs.

N'ayez pas le mauvais esprit de suggérer que la méthanisation des lisiers, et non pas des fumiers dont la paille est riche en carbone, énergie des bactéries du sol, peut être conduite à échelle réduite pour satisfaire des besoins qui existent déjà dans les fermes et les villages.

 

Amis du Pic Noir ne donnez pas des coups de bec à Pierre et Vacances. Le Center Parcs n'est pas ripoliné en vert. C'est un authentique projet écologique, Pour vous en convaincre, écoutez les paroles prononcées par Gérard Brémont lors d'un colloque initié par Brice Lalonde, présidé par François Mitterrand en personne auquel j'eus l'insigne honneur de participer en 1991 au Centre Cousteau : « Aujourd'hui l'écologie et l'environnement sont devenus les paramètres fondamentaux du succès commercial d'une opération immobilière et touristique... » . «  Offrir une vraie nature aux citoyens d'une mégapole est un impératif pour les amménageurs et gestionnaires touristiques ». « Même si cela peut paraître provocateur nous sommes les meilleurs alliés des écologistes ».

 

Mais il fallait faire mieux encore. Jouer à fond la démocratie participative. Que les élus locaux adhèrent au projet est une bonne chose. Mais ce serait tellement mieux si celui-ci était adopté par une majorité de citoyens.

D'où la géniale idée du débat public.

 

Malheureusement ces citoyens électeurs, dont tous les opposants, n'étant pas astreints à faire renouveler leurs mandats tous les 5 ou 6 ans, sont incapables d'avoir une vision à court terme.

Ils ne pensent qu'à leurs descendants et imaginent un monde qui ne sera pas le leur.

 

A la fin du siècle prédisent-ils, se fiant aux trouble-fête du GIEC, la température globale aura grimpé de 4°. Entretemps les africains auront colonisé l'Europe et la Sibérie, enfin fertile grâce à la fonte du permafrost.

La mer acidifiée aura cessé de produire poissons, cétacés et crustacés.

 

N'entendez pas ce discours irresponsable. A la question qu'ils ne manqueront pas de poser : quel tourisme pour le Jura : diffus (campings, gîtes, hôtels, …) ou concentré à la mode Pierre et Vacances, répondez : il y a de la place pour tous.

Mais ils ne désarment pas et argumentent : le Center Parcs fera croître la demande énergétique or toute transition écologique est fondée sur la maîtrise et la décroîssance de la consommation d'énergie.

Et ils ajouteront : la transition énergétique offre une plus grande chance pour l'emploi que tous les Center Parcs.

 

Ecoutez-les !

D'un côté 150 à 200 emplois (à temps complet) générés par un investissement public et privé de 170.000 .000 €(850.000 euros par emploi).

De l'autre avec 160.000.000 € on installe 20 éoliennes de 2 à 3 MW, 2000 systèmes photovoltaïques de 3 KW, 200 chaudières à plaquettes de 150 KW dans des chaufferies collectives et on réhabilite thermiquement 2150 logements sociaux dont la consommation d'énergie est divisée par 4.

Avec les 10.000.000 restants on aide 200 agriculteurs à créer un gîte rural dans leur ferme.

 

Gageons que le Pic Noir et tous les opposants potentiels au projet contribueront à améliorer celui-ci et ne s'attacheront pas à démontrer qu'il n'a aucune pertinence.

N'oubliez pas que si vous êtes conviés à débattre c'est à Pierre et Vacances que vous le devez. Alors soyez beaux joueurs.

 

 

Michel Moreau http://michel-moreau.over-blog.com/ Le 21 avril 2015

 

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17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 21:54

 

Compétences, au pluriel bien sûr, mais pourquoi ce point d'interrogation ?

Du haut de son affiche – il ne pouvait évidemment pas figurer sur le même plan que l'élue, maire de Cernans – notre conseiller général maire et président de la Communauté de Communes décline son atout-maître : sa compétence.

Par le signe de ponctuation qui conclut le titre, je n'ai évidemment pas prétendu insinuer le moindre doute sur les solides compétences du candidat.

Je posais simplement la question : dans quel sens le mot « compétence » est-il employé ? S'agit-il de cette aptitude reconnue à une autorité publique d'accomplir tel ou tel acte, ou bien de la capacité intellectuelle, morale, à exercer cette attribution..

Dans le premier cas cela ne fait aucun doute. Le candidat UMP est farci de compétences, auxquelles ses différents mandats lui donnent accès. Mieux, ses compétences diverses s'harmonisent et se complètent parfaitement. Ainsi le président de la Communauté de Communes n'est pas astreint à argumenter avec le maire de la ville-centre ou le conseiller général qui pourraient ne pas partager toutes ses vues, et par exemple s'interroger sur le besoin réel de 2 piscines à Champagnole, ou préférer l'herbe ou le blé bio au goudron des parkings.

Que de temps gagné !

Mais peut-être le candidat sur-utilise-t-il le mot compétence dans son 2ème sens : capacité intellectuelle et morale à accomplir les tâches qui l'attendent au service de la population, parce qu'au fond de lui subsiste une incertitude.

Qu'il se rassure, à force de s'afficher compétent, il se persuadera qu'il l'est.

 

Michel Moreau                       Le 17 mars 2015

 

 

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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 15:01

 

 

Nous ne pouvons ignorer ni la crise climatique, ni la décroissance du potentiel de production alimentaire de la planète, ni le danger de l'invasion de la chimie dans notre assiette, ni bien sûr la destruction régulière de l'emploi.

Nous sommes donc contraints de sortir des schémas de développement périmés dans lesquels sont englués autant le maire de Champagnole que le président du Conseil Général.

La transition énergétique (voir un résumé en 10 pages sur mon blog) peut nous permettre d'aller vers un monde plus citoyen, écolo, solidaire, et plus actif.

 

Voici quelques propositions :

Un programme pluri-annuel de réhabilitation thermique de l'ensemble de l'habitat colletif (diviser par 4 les consommations d'énergie).

Au chauffage électrique, aberration scientifique, substituer le bois (Pleiades et leur quartier).

Une piscine couverte, aux normes BEPOS, éclairée a giorno par des solatubes avec un mur trombe, un stockage inter-saisonnier des calories... à côté de la piscine qui jouxte le camping ex-municipal, en place d'un centre nautique des années 70 qui coûterait 6,1 millions d'euros.

Méthanisation des lisiers de la porcherie du Mont Rivel pour fournir l'énergie de la fromagerie.

Vérifier si la vitesse moyenne horaire du vent est supérieure à 5m/s sur le Mont Rivel. Etudier d'autres sites, le Bénedgand, le plateau de Nozeroy, à Foncine le Haut. Créer une régie inter-communale de prodution d'électricité eolienne.

Recenser tous les bâtiments susceptibles d'accueillir des photopiles. En installer rapidement 120m2 sur la déchetterie pour alimenter les 6 voitures électriques du tri postal.

Pour préserver les organismes des jeunes contre les insecticides, fongicides, herbicides, OGM et hormones, cuisner bio dans les cantines. Celle du CES dépend du Conseil Général.

Créer une ceinture maraîchère et un organisme municipal employant des personnes en réinsertion.

Jeter les bases d'un réseau d'énergie intelligent dont l'objectif sera, par l'utilisation des nouvelles technologies, d'orchestrer, au niveau du canton ou de la CC, la production des éoliennes, photopiles, centrales hydrauliques, méthaniseurs d'OM et de déchets verts, de boues de stations d'épuration et la consommation des ménages et industries locales.

Grâce à ces divers producteurs consommateurs locaux tendre vers la plus grande autonomie énergétique. Cela s'appelle le « smart grid ».

Avec les 3 ou 4 millions aisément économisés sur le centre nautique dont on ne connaît pas le coût de fonctionnement, on peut lancer dès maintenant une politique nouvelle bonne pour l'emploi et la santé.

Le même investissement dans la transition énergétique crée beaucoup plus d'emplois que dans les travaux publics.

On pourrait s'attendre à ce que des élus responsables, conscients du problème de l'emploi, investissent dans le domaine où l'emploi généré est le plus important.

 

Michel Moreau http://michel-moreau.over-blog.com/ Le 4/03/2015

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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 14:59

Le maître argument mis en avant par Clément Pernot dans la campagne des départementales est sa compétence. Mieux, ses compétences, qui s'ajoutent et loin de se cumuler sont complémentaires. Ainsi lorsqu'il s'agit de prendre une décision d'aménagement de notre territoire il est triplement compétent, en tant que maire, conseiller général et président de la CC. Ainsi il ne perd pas de temps à réfléchir et palabrer avec des partenaires. C'est autant de temps libéré pour inaugurer les grandes surfaces, Mc Do, et demain ce centre nautique qu'attend tout un bassin de vie en manque d'eau si l'on en croit le bulletin de l'inter-communalité (décembre 2014).

Mais ces gestionnaires des années 60 manquaient-ils de compétence ?

Le camping magnifiquement arboré disposait d'un atout qui fit sa renommée : un lieu de baignade à sa porte. Il apportait une clientèle importante à un équipement dont on sait qu'il n'est pas conçu pour gagner de l'argent mais pour satisfaire à un besoin.

De 2000 à 2005 (étude de Saunier Environnement) le déficit annuel se montait à environ 80,000 euros. Les charges de fonctionnement étant 3 fois supérieures aux recettes.

 

Imaginons que Champagnole soit géré par des personnes vraiment compétentes. Celles-ci auraient fait une étude comparative entre, d'une part la modernisation de la piscine actuelle à laquelle aurait été adjointe la construction d'une piscine couverte aux normes BEPOS, et d'autre part la création ex nihilo d'un centre nautique intercommunal.

En 2005 la construction d'une piscine couverte était évaluée à 1,800,000 euros. La consommation d'énergie d'une piscine couverte BEPOS et celle du centre nautique doté de 250 à 300m2 de surface vitrée, doit aussi être comparée.

La qualité du cadre, banal sur la plaine de jeux, remarquable à Boyse, doit aussi être prise en compte.

 

Quel sera l'impact sur l'attractivité du camping si la piscine vient à disparaître ? Si les champagnolais fréquentent le centre nautique et les touristes trempent à Boyse, pour un site comme pour l'autre la part des recettes, même en admettant une hausse des tarifs, chutera par rapport aux charges incompressibles (eau, énergie, encadrement, traitement...).

En cas de gestion privée de la piscine, qui assumera le déficit ? Le gestionnaire seul ? Il ne lui restera plus qu'à en laisser tomber l'exploitation. Ceci se ressentira sur la fréquentation du camping et le chiffre d'affaires des hyper commerces.

Mais qui pourrait venir à l'aide ? La collectivté ? Non, bien sûr. Notre maire sur-compétent a trouvé la solution. Lorsqu'il déploya le tapis rouge devant Leclerc et Mc Do, il savait que ces philanthropes aideraient le développement durable de sa ville.

 

Mais est-ce vraiment trop demander à des élus compétents et responsables de se livrer à une étude comparative des 2 solutions.

D'un maire si accaparé par ses nombreux mandats je ne pouvais pas attendre qu'il fasse part de mes propositions concernant une alternative au centre nautique aux élus communautaires ni bien sûr qu'il daigne répondre à mes dérangeants courriers.

 

 

Michel Moreau Le 4/3/2015

http://michel-moreau.over-blog.com/

 

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21 février 2015 6 21 /02 /février /2015 11:26

Perny ou Pernot à la tête du futur Conseil Départemental ? Ces personnages ne sont-ils pas interchangeables, pas seulement phonétiquement ? Perny rêve de grandes surfaces sur un écoparc et d'un Center Parks tropical. Pernot a fait de Champagnole la cité reine de l'hyper commerce et engage la communauté de communes dans la création d'une piscine des années 70, ignorant tous les progrès techniques et les changements intervenus depuis dans les esprits concernant climat et énergie. Pernot et Perny ont en commun une vision erronée et arriérée du développement. Leurs politiques concourrent à centraliser les activités : commerciales, éducatives, sportives, ce qui éloigne l'usager, le client, l'administré, du service. Il faut un projet alternatif qui prenne le contre-pied de cette politique déphasée avec la réalité d'aujourd'hui, et qui génère déplacements, gaspillages d'énergie et d'espace, destruction d'emplois dans le commerce, l'école et lèse une activité touristique diffuse au profit de l'hyper tourisme à la sauce Pierre et Vacances.

 

Président fondateur de l'AJENA, ancien administrateur de l'ADEME, je perçois dans une transition énergétique réelle l'épine dorsale d'une politique départementale en faveur de l'emploi et de l'environnement.

Les 3 piliers de cette transition énergétique sont : la maîtrise des consommations, l'efficacité énergétique, le développement des Energies Renouvelables.

 

Le plus gros gisement d'économies est dans le bâtiment. Il faut aller vers le BEPOS dans le résidentiel mais aussi dans le tertiaire.

La priorité sera donnée à la rénovation - économies d'espace et de matériaux. Il faudra aussi faire en sorte que les économies d'énergie ne soient pas réservées à ceux qui en ont les moyens. La transition énergétique implique une réduction des inégalités.

 

MOBILITE

En réalisant les rêves des grands distributeurs le maire de Champagnole a réussi à faire croître les déplacements vers des hypers qui distribuent plus avec moins de personnels. Le centre de Champagnole est mort. Pour pallier cette anémie nous en sommes réduits à organiser des samedis piétonniers. Protéger le centre ville de Lons pendant qu'il est encore temps.

Relocalisons le commerce. Revitalisons les bourgs centres. Cessons de regrouper les classes. Maintenir des postes d'enseignants coûte moins cher que transporter les élèves. Laisser à ceux-ci la liberté de se rendre par eux-mêmes dans leur école c'est préparer des adultes plus autonomes et plus actifs.

 

RAIL

Donner la priorité aux lignes traditionnelles : celle du Revermont, d'Andelot-La Cluse pour laquelle des horaires mieux adaptés aux besoins des travailleurs aideraient à la rentabilité.

Entre Lyon et Strasbourg, ligne qui irrigue le cœur du Jura et de la Franche-Comté, faire circuler des trains pendulaires qu'ALSTOM sait fabriquer.

La branche sud TGV pourrait bien être le même fiasco financier que sa grande sœur de Dijon à Strasbourg.

Sites (aux deux sens du terme) de covoiturage, abris pour auto-stoppeurs, promotion des déplacements actifs sur courte distance (plus de 50% des trajets automobiles se font sur des distances de moins de 3 kms)... en protégeant le cycliste. Zone 30 en ville, pistes cyclables et non trottoirs où les vélos sont acceptés.

L'objectif : réduire de 50% le recours à l'automobile en dessous de 5 kms.

Vitesse limitée à 80 sur route, 110 sur autoroute : moins de travail pour les chirurgiens et les pompes funèbres, 10% d'énergies fossiles économisées, des millions de tonnes de co2 non libérées dans l'atmosphère.

 

EFFICACITE ENERGETIQUE

Sortir du chauffage électrique.

En 1973 Boîteux PDG d'EDF disait : « tout client nouveau qui opte pour le chauffage électrique nous fait augmenter d'autant notre programme nucléaire. » Sans le moindre débat parlementaire ni bien sûr consultation citoyenne, nucléaire et chauffage électrique se sont développés en synergie. Or le nucléaire produit de l'électricité de façon régulière alors que les besoins de chauffage sont liés aux changements de températures. Les besoins en pointe sont satisfaits par des centrales thermiques classiques. Le chauffage électrique génère alors des quantités énormes de co2.

Dans une centrale thermique la chaleur est transformée en électricité avec un rendement de 30% (réacteur nucléaire), 33% dans une centrale à fuel.

3 kwh d'énergie primaire produisent donc 1 kwh électrique. Cette électricité doit être utilisée pour ses emplois spécifiques. Elle ne doit pas être dégradée en chaleur.

Peut-on ignorer aujourd'hui les lois de la thermodynamique (principe de Carnot, 1824).

Au cours de mon mandat d'administrateur de l'ADEME je n'ai jamais obtenu que cette agence prenne position sur ce problème. Le représentant du Ministère de l'Industrie siégeait alors au conseil d'administratin de la COGEMA.

A Champagnole une chaufferie collective au bois déchiquetté pourrait se substituer au chauffage électrique des Pleiades et de leur quartier.

 

SOLATUBES

Le centre nautique en projet serait bien mieux éclairé grace à 25 solatubes que par 300m2 de vitrage.

Aucune calorie ne serait perdue.

Grâce à cette technique les belles grandes surfaces champagnolaises pourraient économiser au minimum 1,500,000 kw/h/année sur le seul éclairage. Les élèves du lycée de Champagnole apprécieraient de travailler à la lumière naturelle.

De même il faut qu'en 2025 utiliser un autre mode de chauffage de l'eau sanitaire que le soleil lorsqu'il est là paraisse aberrant.

Les lave-linge alimentés en eau chaude et eau froide sont a règle à l'étranger, l'exception en France.

 

TERTIAIRE

Dans les appels d'offres aux architectes il faudra préciser que la performance énergétique sera le critère de choix principal. Ceci évitera des erreurs architecturales telles quel l'Oppidum à Champagnole, ou le Conseil Général à Lons.

En ce qui concerne ce dernier l'isolation de la verrière et l'installation de Solatubes pour éclairer le hall de façon efficace permettrait des économies d'énergie importantes.

 

CENTER PARKS


C'est le miroir aux alouettes des 300 emplois qui l'a probablement emporté dans l'esprit de nos conseillers généraux. Encore qu'un grand nombre de ces emplois serait limité à 9h/semaine. Ce qui m'a paru un gag et qui est tout à fait contraire à la loi.

Entre 300 emplois ou 150 hectares de forêts, le choix n'est-il pas évident ?

Deux questions pourtant, parmi bien d'autres, concernant notamment les dommages à l'environnement, semblent avoir échappé à nos élus.

Combien le m2 de l'Aquamundo coûtera en équivalents kw/h ou TEP pour maintenir une température tropicale dans l'immense bulle transparente ? Combien de centaines de milliers de tonnes de CO2 seront rejetées chaque année ? Ceci est-il compatible avec la loi de transition énergétique ou tout simplement avec les objectifs des plans Climat Energie mis en place par les collectivités locales du secteur concerné ?

La Cour des Comptes régionale devrait être consultée.

 

Si l'offre touristique s'élargit dans le Jura il n'est pas certain que la demande fasse de même. Combien d'emplois seront donc, soit perdus, soit non créés dans un tourisme réparti sur le territoire, entre hôtels, village vacances, gites ruraux, restaurants, campings ?

 

Et surtout le rapport entre emploi créé par Pierre et Vacances et l'investissement n'est pas bon : plus ou moins 680,000 euros par emploi. On peut évidemment faire beaucoup mieux en investissant dans la transition énergétique.

Considérant que les crédits affectés au Center Parks ne seront pas investis dans celle-ci, on peut dire clairement que le projet Pierre et Vacances, soutenu par le président du Conseil Général, est non seulement déplorable sur le plan environnemental mais a un impact négatif sur l'emploi. Utilisés dans la transition énergétique, les 170,000,000 du Center Parks présenteront un bilan environnemental, mais aussi surtout social et économique tellement plus intéressant.

 

Jugez sur pièces :

40,000,000 d'euros engagés dans la rénovation thermique de l'habitat permettront de diviser par 4 la consommation d'énergie de 2150 logements sociaux de 65 m2 : des charges diminuées et un meilleur confort pour une population qui subit la précarité énergétique.

Avec la même somme on installe 200 chaufferies collectives à bois déchiqueté de 150 kw, produisant 3,6000,000 kw/h/année en brûlant 17,000 tonnes de déchets de bois. On veillera à substituer le bois en priorité au chauffage électrique. Mais lycée de Champagnole et CES situés près d'une grosse scierie passeront du gaz au bois.

Toujours avec 40,000,000, 20 à 25 éoliennes de 2 ou 3 MW produiraient à peu près la consommation de 25,000 foyers jurassiens (plus ou moins 75/80,000 MW/H).

Avec le dernier quart les toits s'agrémenteraient de 50,000 m2 de photopiles.

Les 10,000,000 restants permettraient d'aider, à hauteur de 50,000 euros par opération, la création de 200 gîtes ruraux en privilégiant l'accueil à la ferme qui permet de diversifier l'activité agricole et conforter les exploitations petites et moyennes.

 

Le PIB étant la somme de nos consommations, on peut bien penser que l'énorme gaspillage énergétique de l'Aquamundo engendré par l'étrange volonté de maintenir une température tropicale dans une bulle transparente à une altitude de 500 m et à 45° de latitude nord boostera notre PIB et aidera à remettre sur ses rails notre divine croissance.

Mais c'est pourtant bien la recherche de la décroissance des consommations d'énergie qui peut être la solution à la crise de l'emploi dans le bâtiment.

 

TRANSITION ENERGETIQUE ET EMPLOI

 

Entre 2006 et 2012, 5 milliards d'euros investis dans les ER ont créé 30,000 emplois (1 emploi pour 110,000 euros). Dans les économies d'énergie 2,5 milliards ont généré 50,300 emplois (1 emploi pour 50,000 euros). Il faut investir 680,000 euros dans le Center Parks pour créer 1 emploi. Et ceci dans l'hypothèse optimiste de 250 jobs à temps complet.

35 heures par semaine de travaux de maîtrise de l'énergie ou d'installation de systèmes solaires valent mieux que des horaires décalés consacrés à du nettoyage de surface.

Mais cela requiert une formation.

Formation initiale dans les établissements techniques au niveau BEP. La région Bourgogne-Franche-Comté pourrait initier un DUT « Transition Energétique » à Paul Emile Victor dont on fait un modèle de réhabilitation thermique : éclairage des salles de classe par solatubes, solaire thermique et phovoltaïque, chaufferie au bois déchiquetté fourni par la scierie toute proche.

Formation permanente dans les GRETA. C'est de la compétence de la Région qui peut utiliser les compétences de l'AJENA dans le Jura et au delà.

Différents scénarios (Negawatt, ADEME) envisagent la création de 700,000 emplois dans la transition énergétique (ce qui donnerait 32,000 pour la Bourgogne-Franche-Comté et 3500 pour le Jura).

L'argent public, énergie qui n'est pas indéfiniment renouvelable, doit évidemment être investi là où l'intérêt social et environnemental est évident.

Une autre comparaison n'est pas inutile. Selon la « America's New Energy Future » traitant de la révolution du gaz de schiste et son impact sur l 'économie américaine (Octobre 2012), l'exploitation de cette énergie fossile crée 1 emploi pour 337,000 dollars. C'est un peu mieux que le Center Parks mais nettement moins bien que l'éolien français. Notons que celui-ci, à fort contenu d'importation, crée 3,9 emplois par million investi, contre 6,9 en Allemagne, pour la même époque considérée.

Aujourd'hui ALSTOM produit enfin, comme je le suggérais en 92 au Conseil Régional, sous les quolibets de Jean-Pierre Chevènement, des éoliennes offshore, et peut donc en faire autant pour les turbines de leurs homologues terrestres de la région Bourgogne-Franche-Comté.

La métallurgie chalonnaise, ex-Framatome, qui fabriquait les cuves des réacteurs, pourrait tout aussi bien concevoir des mats d'éoliennes.

Et construire ceux-ci en bois économiserait beaucoup d'énergie. Les premiers se dressent en Allemagne. La filière bois comtoise peut y trouver son compte.

Avec Photowatt la France avait une avance technologique dans le photovoltaïque. Le lobby nucléaire s'est employé à anémier cette filière qui peut renaître en Franche-Comté, berçeau de la micro-mécanique. Du Made in China passera-t-on au Made by Precisjura ?

 

LA CHIMIE AU SERVICE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE

La plus importante entreprise jurassienne, qui est aussi la plus grosse émettrice de CO2 et consommatrice d'énergie, apportant sa pierre, et de taille, à la transition écologique, étonnant, non ?

Un chimiste allemand a redecouvert la réaction dite « de Sabatier », Prix Nobel français en 1912 : CO2+4H2->CH4+2H2O+chaleur.

La synthèse du méthane est aujourd'hui une réalité en Allemagne. Audi se dote de la première unité industrielle de méthanation qui alimentera 1500 véhicules parcourant 15000 kms/an.

Audi produit son hydrogène par électrolyse de l'eau en utilisant l'électricité excédentaire générée par ses éoliennes sur la Mer du Nord.

Solvay est à la fois énorme émetteur de CO2 et consommateur de chaleur. Or la chaleur produite est à très haute température. Solvay a aussi le savoir faire du chimiste et peut donc aider à résoudre le problème du stockage de l'électricité solaire et éolienne lorsque la production excède la demande.

La transition énergétique pourrait générer de l'emploi dans la mécanique, l'industrie du bois et la chimie. On est loin des clichés qui la présentent comme un frein à l'économie.

Mais bien sûr et c'est bien là le fond du problème : s'agit-il d'une économie fondée sur la consommation en perpétuelle croissance d'une énergie produite de façon hyper centralisée ou la gestion économe d'une énergie générée de façon répartie au plus près des besoins.

Dans le cas N°2 qui nous intéresse, peu importe si solaire et vent produisent de façon irrégulière et décalée par rapport à la demande, puisque les modes de stockage existent : barrages, méthanation, et bien sûr nos bonnes vieilles batteries et les piles à combustible.

A nous de mettre en place le chef d'orchestre, ce réseau intelligent qui harmonisera localement production et consommation. Elle est pas belle la musique ?

 

JETONS UN COUP D'OEIL SUR L'AVENIR

2050 – Annus horribilis si l'on fonce tête baissée dans ces projets grandioses et débiles, Center Parks ou centre nautique communautaire. Ou bien l'intelligence a prévalu et nous sommes alors au terme de la transition énergétique.

En 2030 le nucléaire est devenu inutile mais continue à employer de nombreux spécialistes pour le démantèlement des réacteurs et la gestion des déchets.

La voiture électrique assure 10% de la mobilité des personnes. Son domaine est la ville, elle n'utilise que de l'électricité renouvelable.

Dès 2016, 120m2 de photopiles sur le toit de la déchetterie champagnolaise produisent l'équivalent de la consommation des 6 voitures du tri postal (3000 kw/h/année pour 15000 kms).

Les porcheries d' Arinthod et du Mont Rivel produisent le méthane qui assurent électricité et chaleur aux laiteries qui leur fournissent le lactosérum.

La partie organique de nos ordures ménagères, les déchets verts et les boues de station d'épuration sont méthanisées.

 

AUTANT EN APPORTE LE VENT

En 2050, l'éolien produit 200 TW/H par an, la moitié de l'électricité, 18% de l'énergie totale.

La production répartie entre 12500 éoliennes terrestres (100 TW) est marine.

Le Jura accueille 100 éoliennes. En construire 3 en moyenne par an sur 35 ans n'est pas impensable.

La responsabilité de nos élus locaux : évaluer la faisabilité de 20 éoliennes (Mont Rivel, Bénedgand, forêt de la Joux). Le plateau de Nozeroy serait un site parfait mais c'est un couloir aérien. Le bon sens voudrait que les avions laissent 150 mètres aux pales des éoliennes, l'espace ne manque pas au dessus.

 

SOUS LE SOLEIL EXACTEMENT

Nos compatriotes de 2050 souriront de la bêtise de leurs prédécesseurs qui utilisaient charbon, bois, pétrole et surtout électricité nucléaire pour chauffer leur eau sanitaire en plein été.

Photovoltaïque - Il produit 22 % de l'électricité en France (passant de 2TW/H aujourd'hui à 90 TW/H en 2050, il dépasse l'hydro-électricité.

Cela donnera 350 hectares de photopiles dans le Jura dont la superficie est de 500,000 hectares, et 30 hectares dans la communauté de communes Porte du Jura dont 20 sur les bâtiments. Produire de l'électricité sur le toit d'une grange peut aider un cultivateur à conforter son exploitation.

Les installations au sol sont moins coûteuses et elles permettent de suivre le soleil. Mais il faut éviter les terres agricoles. Ces 50,000 hectares dédiés au photoltaïque en France, représentent 2% des 2,500,000 hectares consacrés aux bio-carburants (le rendement est de 1 à 2 % pour la photosynthèse et 10% pour l'effet photovoltaïque).

 

BOIS-ENERGIE

En 2015 il produit 130 TW/H, 7% de l'énergie totale. Le scénario Negawatt prévoit le doublement de cette production, ce qui grâce aux efforts de sobriété et d'efficacité énergétique multiplierait par 4 la couverture des besoins.

La Franche-Comté, où le Jura fut leader depuis le démarrage du plan bois-énergie en 994, a pris de l'avance avec 1,300,000 tonnes de bois et une puissance installée passée de 2002 à 2012 de 20 MW à 80 MW.

La Région de Franche-Comté a donc fait la moitié du chemin prévu pour 2050. Il lui reste à augmenter de 50% l'énergie produite.

La ressource existe-t-elle ? Oui selon la DRAAF et l'ADIBE. Le potentiel serait de 700,000 tonnes/an. Et le rendement des systèmes de conversion du bois en énergie peut progresser.

Mais l'exploitation forestière n'a pas partout le même coût. L'augmentation de la demande peut entrainer une tension sur les prix. Les 160,000 utilisateurs de bûches franc-comtois n'ont pas tous de gros budgets.

 

Le bois est bien une énergie renouvelable mais limitée. Il doit être utilisé au mieux. De nombreux affouagistes brûlent encore 30 à 40 stères par an dans des maisons mal isolées. Le bois doit être utilisé au plus près de sa production. L'idéal est la petite chaufferie collective aux plaquettes communale de 150 KW.

L'AJENA travaille de façon compétente au développementde cette filière.

 

UNE AGRICULTURE A ENERGIE POSITIVE

En agriculture organique, c'est le terme anglo-saxon pour agrobiologie, la matière organique contenue dans le sol en assure la fertilité.

Les nitrates sont très énergivores pour leur production. Etendus à contre-temps ils relâchent des protoxydes d'azote, gaz à effet de serre plus efficace que le CO2. L'agriculture conventionnelle dépendante du pétrole n'a pas d'avenir, elle doit réussir la transition énergétique. Le Jura a aussi été un département pionnier pour l'agrobiologie.

 

Cannabis repetita : le retour du chanvre

la Saône et Loire a redécouvert la culture de la première plante apprivoisée par l'homme au néolithique dans les plaines d'Asie.

Avant que le coton cultivé par les esclaves en Amérique ne colonise l'Afrique et assèche la mer d'Aral, 15,000 hectares de chanvre suffisaient aux besoins de la France.

Plante peu exigeante qui ne connaît ni maladies ni ravageurs, le chanvre, qui nettoie le sol plus efficacement que le Roundup, s'intègre parfaitement à un assolement des cultures.

En 100 jours un hectare de chanvre produit autant de pâte à papier qu'un hectare de forêt en 30 ans.

Pressé, le chenevis, gourmandise du gardon, donne une huile qui offre le meilleur rapport oméga 3 / oméga 6, de longue conservation grâce à sa vitamine, E. Le tourteau peut remplacer le soja brésilien OGM, on en tire une farine très riche sans gluten. Un hectare de chanvre fixe 15 tonnes de CO2 pendant sa croissance, la même quantité qu'un hectare de forêt. Les agglos de chanvre sont un matériau de construction super isolant, il s'en fabrique en Haute Saône. Le bilan énergétique du chanvre est supérieur à celui de la laine de verre et du polystirène. A quand le retour du chanvre sur le plateau de Nozeroy où il fut jadis cultivé ? La variété cultivée est exempte de THC.

 

Dans ces quelques pages j'effleure le problème de la transition énergétique et fais quelques propositions pour une production mieux répartie et plus citoyenne de l'énergie.

Si ces propositions peuvent paraître parfois stupéfiantes, elles ne doivent rien à un quelconque psychotrope. Elles n'engagent que moi. Elles sont puisées dans un fond de pensée alimenté par les bulletins de l'AJENA, de l'ADEME, les rapports du GIEC et surtout le manifeste Negawatt ainsi que « Déchiffrer l'Energie » (Benjamin Dessus). Si j'ai suscité l'envie de lire ces ouvrages je n'aurai pas perdu mon temps.

 

L'homme a déclenché un processus d'auto-destruction. Tel un roseau il est fragile. Mais il pense.

Sur le fronton d'une école primaire dans une réserve indienne au Nouveau Mexique on peut lire : Osons rêver. Mais Liberté Egalité Fraternité cela ne veut-il pas dire à peu près la même chose ?

La forêt du plateau de Poligny ne sera pas Sivens

 

Michel Moreau, Le 19/02/2015

 

 

 

 

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 18:47

Michel Moreau Le 25/01/2015

Ex-Administrateur de l'ADEME

Président-Fondateur de l'AJENA

3 rue A Dumas,

39300 Champagnole

Tel : 03 84 52 18 86

 

 

 

Monsieur le Président

de la Communauté de Communes

 

 

Monsieur le Président,

 

 

Dans les années 80 je souhaitais la construction d'une piscine couverte où tous les enfants de l'enseignement primaire apprendraient à nager. Champagnole innovait et demandait à des architectes de concevoir un projet de piscine qui serait un modèle de gestion de cette énergie dont on commençait à comprendre qu'il faudrait l'utiliser avec circonspection.

 

L'AFME et l'AJENA auraient pu être mises à contribution. Au cours des 30 années passées des progrès ont été accomplis dans le domaine de la maîtrise de l'énergie et des énergies renouvelables.

Des normes ont été édictées : RT-2012 menant à la BBC dès 2012 et BEPOS en 2020, pour le résidentiel mais aussi pour le tertiaire (grandes surfaces, bâtiments administratifs, complexes sportifs...).

Alors que penser du Centre Nautique Intercommunal. Dès les premières présentations du projet j'ai interrogé les services de la CC sur la consommation d'énergie. Je n'ai jamais obtenu de réponse.

Soit il s'agit d'une info confidentielle, soit cette consommation n'est pas connue. Il y a donc soit déni de démocratie, soit défaut de gouvernance. Ne dit-on pas que gouverner c'est prévoir.

 

Ceci m'a conduit à présenter une ébauche de projet qui vise à satisfaire aux normes en vigueur en 2020. Ce projet est accessible sur mon blog. Il a été communiqué au service de la communauté de communes. Quelques élus communautaires m'ont dit n'en avoir jamais eu connaissance. Ceci illustre l'intensité du débat au sein de cette tranquille assemblée.

 

Evitons bien sûr les débordements auxquels pourraient conduire une démocratie participative débridée. Mais est-ce trop demander qu'une discussion s'instaure sur les éventuelles conséquences climatiques des quelque 300 m2 de surfaces vitrées à travers lesquelles se feront des échanges thermiques aisément calculables en utilisant un logiciel dont dispose tout thermicien. Combien de tonnes de CO2... ?

De même les élus communautaires ne pourraient-ils pas être destinataires du courrier que je vous ai adressé à leur destination.

 

Nous vivons très concrètement un processus de destruction des conditions de vie de l'humanité, la cause première étant nos modes de production et de consommation de l'énergie. En promouvant un projet digne des années 70 vous pouvez apporter votre petit coup de pouce local au changement climatique global. Mais vous pouvez aussi prendre conscience d'une erreur et la corriger. Il existe aujourd'hui des alternatives sûres qui et ce n'est pas négligeable, permettront des économies sur le plan financier à ceux qui auront la responsabilité de vous succéder.

Choisissez une solution en phase avec notre époque. Nous sommes en 2015.

Et comme le disait Jacques Chirac il y a quelques années déjà : « La maison brûle... ». N'y ajoutez pas quelques gouttes d'essence. Saisissez-vous de la lance à incendie.

 

 

Salutations distinguées et énergiques,

 

Michel Moreau

Citoyen, Ecologiste, Solidaire

 

P.S : Ce courrier sera communiqué à la Presse.

 

 

 

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 18:44

 

 

Rassurez-vous, l'acier des cuves des réacteurs, le béton des enceintes de confinement, les couvertures des « piscines » où les combustibles irradiés doivent refroidir de longues années, les kilomètres de tuyaux des échangeurs de chaleur, tout se porte aussi bien qu'au premier jour, dans des centrales qui sont de plus en plus sûres, à l'image de l'homme qui s'assagit en prenant de l'âge. On ne craint pas non plus d'actes terroristes. Les journalistes sont des cibles plus accessibles.

 

Non, si l'industrie nucléaire a froid dans le dos c'est à cause du soleil, du vent, et de cette chaleur enfouie dans le sol pour quelques millénaires encore.

Le monde nucléaire n'apprécie pas les efforts ni les recommendations de ceux qui voudraient à tout prix économiser l'énergie, notamment électrique. Car le jour où le nucléaire risque de devenir inutile approche dangeureusement.

 

Jugez par vous-mêmes :

En 1977 pour obtenir 1kw/crête il faut 40m2 de photopiles. En 1980, un panneau de photopiles aura produit l'énergie investie dans sa fabrication en … 40 ans !

Aux yeux des ingénieurs du Corps des Mines qui décident de notre avenir énergétique, les partisans du solaires sont de gentils rêveurs. Après le choc pétrolier ils ont conçu leur transition énergétique: le passage des énergies fossiles à l'énergie nucléaire. Leur programme d'électricité d'origine nucléaire (PEON – 1973) prévoit à l'horizon 2000 le fonctionnement de 200 réacteurs.

 

Mais en 2001 lorsque j'ai installé 30 m2 de photopiles pour une puissance de 3 Kw, celles-ci auront remboursé l'énergie de leur fabrication 2 ans plus tard.

Et aujourd'hui un module de 60m2 assure dans le Jura une puissance de 9 Kw.

 

Mais l'électricité solaire n'est-elle pas plus coûteuse que celle issue de la fission? Plus pour longtemps. Partout où l'ensoleillement est supérieur à 1500 Kw/an au m2, la parité entre le coût d'achat et le prix de revient du Kw/h produit sur votre toit est imminente.

C'est le cas des pays du sud de l'Europe, midi de la France compris, et bien sûr de l'Afrique où 1 m2 de photopiles peut subvenir aux besoins d'une personne (éclairage, communications, préservation des aliments par le froid).

Dans 10 ou 15 ans, partout en Europe, la maturité technique et économique du solaire photovoltaïque le rendra compétitif avec le nucléaire.

 

En moins de 20 ans la capacité éolienne mondiale est passée de 5000 à 280,000 Mw. Elle croît au rythme de 20%. Le Kw éolien est quasiment au même prix que le Kw nucléaire si on n'inclue pas dans le prix de celui-ci le coût du traitement des déchets, ainsi que de leur enfouissement et de la contamination radioactive ni d'un éventuel accident.

Des solutions émergent pour le stockage de l'électricité excédentaire : barrages hydrauliques dotés de STEPS (stations de transfert d'énergie par pompage), hydrogène, méthane (voir chapître sur la méthanation).

 

Mais les problèmes liés à la production de l'énergie ne sont-ils pas trop complexes pour faire l'objet de choix démocratiques.

Imaginons que l'on propose aux français le choix entre une transition énergétique fondée sur la maîtrise de l'énergie, l'efficacité énergétique et l'utilisation d'énergies propres et renouvelables, qui créeraient 700,000 emplois et la poursuite d'un programme nucléaire de plus en plus coûteux, qui dépend d'uranium importé du Niger et consommateur d'un combustible infiniment plus dangereux que l'uranium enrichi : le plutonium.

 

Ainsi ce déclin du nucléaire soumis à la concurrence des énergies renouvelables et aux effets de la maîtrise de l'énergie donne des sueurs froides aux tenants de ce mode de production, fortement implantés dans les milieux politiques.

 

La parade est évidente : il faut faire croître la demande d'électricité. Donc pas question de promouvoir massivement le solaire thermique pour chauffer l'eau, alors qu'utiliser un autre moyen lorsque le soleil brille est une ineptie aujourd'hui, et demain un anachronisme,

Pas question évidemment de solatubes pour éclairer écoles, ateliers, grandes surfaces, bâtiments administratifs, équipements sportifs...

 

Mais surtout c'est l'automobile qui sera la roue de secours du nucléaire français. Partout en France, en ville comme à la campagne, Bolloré et EDF installeront des bornes de recharge.

Déjà les camionnettes du centre de tri postal de Champagnole sont branchées chaque soir.

Une voiture parcourant 15000 kilomètres consommera 3000 kw/h d'énergie finale soit près de 10000 kw/h d'énergie primaire si l'électricité est d'origine nucléaire, 7 à 8000 si elle provient d'une centrale au gaz à cycle combiné.

 

Si en 2030 10,000,000 de voitures légères, 25% du parc français, sont passées à l'électrique, elles consommeront chaque année 30 Tw/h. C'est-à-dire la production de 5 réacteurs de 1000 mw fonctionnant à pleine puissance pendant 6000 heures par an, ce qui est beaucoup demander à nos vieilles centrales. Pour atteindre 100% en 2050 il suffira de 20 réacteurs supplémentaires fonctionnant au plutonium. L'atome est sauf ! Merci madame la Ministre de l'”Environnement”. La civilisation du plutonium est sur les rails.

Ce choix ne mérite-t-il pas un débat. Mais n'avais-je pas cru comprendre que notre ministre prônait jadis une démocratie participative. Chiche !

 

Il ne s'agit bien évidemment pas de dénier tout intérêt à la voiture électrique. Elle aura sa place en ville pour les déplacements journaliers de 40/50 kms. Ce sera la solution idéale pour les véhicules de service urbains.

Ainsi 100 à 140 m2 du toit de la déchetterie champagnolaise pourraient fournir l'énergie nécessaire aux 6 voitures du centre de tri postal tout proche.

Mais promouvoir à grande échelle ce type de véhicule sans installer la capacité de production d'électricité renouvelable correspondante est une manoeuvre assez grossière pour sauver une industrie nucléaire à laquelle on souhaite de reposer en paix.

 

Michel Moreau               Le 25/01/2015

michel-moreau.over-blog.com

 

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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 19:46
Je suis Charlie
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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 19:07

 

Le saviez-vous ?

Tous les espoirs sont permis pour la planète, Le Conseil Communautaire de Champagnole Porte du Jura est aujourd'hui une pépinière d'écologistes accros au soleil et au vent.

Jugez par vous-mêmes : le centre nautique intercommunal ne sera orienté ni au nord ni à l'ouest, ni même à l'est, mais bien plein sud !

Innondé de lumière et de chaleur par quelques 250 à 300m2 de baies vitrées, le beau bassin sera protégé des surchauffes par un des bords de toit généreux, signe distinctif d'une architecture bioclimatique.

 

L'équipement, structurant comme de bien entendu, est si bien conçu et tellement désiré par la population de tout notre bassin de vie, qu'il eut été déplacé, voire mesquin, d'en calculer les échanges thermiques, à travers le verre lorsque la température intérieure excéde celle qui règne à l'extérieur, comme cela se produit parfois en saison froide, et d'en déduire ainsi la consommation d'énergie.

Ceci est bien sûr dans les cordes d'un thermicien, éventuellement d'un architecte ayant reçu un début de formation en génie thermique.

Mais nos édiles ne sont pas des khmers verts, Ils n'allaient pas accabler un complexe de loisirs de ces mêmes normes de la RT2012 qui pèsent sur l'habitat et le tertiaire (moins de 50kw/h/année au m2) ni bien sûr de celles de 2020 selon lesquelles tout bâtiment neuf sera conçu à énergie positive.

 

Nos élus chez qui la fibre écologique s'est enracinée, en ont pris conscience : le réchauffement climatique n'est pas une blague mais bien une réalité. Grâce à leur vision à long terme ils savent qu'en 2050 voire en 2030 la Dôle sera vierge de toute neige. Mais aussi que la facture énergétique du centre nautique sera inexorablement et exponentiellement orientée à la baisse.

Certains écologistes extrémistes, qui appartiennent à la secte des « contre-tout », aimeraient que fut construite une piscine BEPOS qui utiliserait les dernières technologies bioclimatiques et solaires.

Une ébauche de projet alternatif a été présentée à la communauté de communes. Il comprenait des solatubes, un mur Trombe, un stockage inter-saisonnier de la chaleur, des capteurs photovoltaïques et éventuellement un recours à la géothermie...

Malheureusement, si contre tout bon sens ce projet avait été étudié puis retenu, le crawler, sortant  sa tête de l'eau pour respirer, n'aurait pas joui du spectacle du Benédegand et de la majestueuse rotation des pales géantes de ses éoliennes. Il n'aurait plus contemplé qu'une fresque évoquant une plage de sable blanc bordée de palmiers, sur un mur borgne et fortement isolé. Alors il serait allé à Plasne, au cœur de la forêt de Poligny, bronzer à l'ombre des vrais palmiers de Pierre et Vacances, dont le prophétique PDG démontre aux sceptiques et aux pessimistes qu'avec l'Aquamundo,  « otro mundo es posible »

 

Michel Moreau le 01/01/2015

 

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