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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 17:43

Eva Joly, dont je partage les idées, n'a aucune aptitude à arrondir les angles. C'est aussi une des raisons du respect qu'elle m'insipre.

Néanmoins le terme de « marionnette » qualifiant le probable candidat de la gauche au 2è tour l'année prochaine et sous la présidence duquel écologistes et socialistes peuvent espérer travailler ensemble, n'est pas bien venu.

La marionnette pour moi c'est bien le candidat de la droite. Et pas seulement parce que certains langages corporels semblent traduire l'impatience des marionnettistes, Bolloré, Bouygues, et autres Proglio, à tirer les ficelles.

La qualité première de la marionnette est sa plasticité. Même si elle se fait impériale, ou plus démocratiquement présidentielle, la marionnette obéit. Aujourd'hui Sarkozy se doit d'afficher la force de caractère et la sérénité d'un président en exercice, et surtout pas en campagne. Telle est l'image imposée par les spécialistes de la Com' de l'Elysée, à qui incombe de décrypter les attentes de l'opinion pour y conformer les (im)postures de leur pantin.

Et les voilà capables de dicter à leur jouet un jour un discours clair et net et puis son exact contraire, l'un et l'autres déclamés avec la même confondante sincérité.

 

1: Le système de protection sociale, stigmatisé en 2007 par Sarkozy comme le principal handicap de notre économie – ce qui est d'ailleurs évident dès que l'on compare l'ouvrier français au sous-prolétaire chinois ou indien – découvre que le nouveau Sarkozy est son ange-gardien, déclarant ouverte la chasse aux fraudeurs sociaux, à condition qu'ils soient petits.

2 : Le même pantin assure avec le même aplomb que « les étrangers résidant en France depuis un certain temps, y travaillant et payant leurs impôts, doivent bénéficier du droit de vote aux élections locales », puis aujourd'hui, Marine le pen aidant ou menaçant, que le droit de vote doit être réservé aux nationaux.

Alors Eva, entre la « marionnette » de gauche et le pantin des grands groupes, Elf en tête, qui ont un tel pouvoir de corruption, choisissons.

 

Michel Moreau

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 15:21

Les mouvements du vent, de l'eau, la chaleur des entrailles de la terre, le soleil, exploités en complémentarité et en réseau, l'hydrogène jouant le rôle de volant de stockage, tel est l'avenir énergétique d'un monde qui a su maîtriser sa consommation d'énergie.

Certains pays sont en avance, d'autres en retard. Mais les énergies renouvelables, grâce aux réalisations, s'imposent dans les esprits comme cette alternative aux fossiles que l'on avait entrevue il y a 50 ans dans la fission de l'atome, qui, tout en faisant courir à des populations entières des dangers inacceptables, satisfait péniblement 2 à 3% des besoins énergétiques de l'humanité.

Un mouvement de fond est lancé. Le nucléaire est sur le déclin. AREVA perd clients et emplois, notamment dans le retraitement des combustibles irradiés.

En 30 ans se sont produites les catastrophes de Three Miles Island, Tchernobyl, Fukushima. Le rapport Rasmussen, utilisé pour la propagande EDF, estimait la probabilité d'un accident majeur à 1 chance sur 1 milliard d'années/réacteur.

 

Inexorable, le temps joue en faveur des énergies renouvelables. En France approche mai 2012 et les élections présidentielles. Le lobby nucléaire bouge encore. Et les Verts ont raison de mettre au cœur de leur programme le thème de la sortie du nucléaire. Ils n'en ont pas fait une condition sine-qua-non d'un accord avec le PS. Et ils ont eu raison.

J'ai débuté mon combat écologique dans les années 70, à l'intérieur même du PS. C'était pour moi le parti qui avait vocation de porter l'écologie. Aussi suis-je aujourd'hui à la fois étonné et ravi de l'évolution de la pensée socialiste sur le problème nucléaire. En 1972, Marcel Boiteux, patron d'EDF, avait toute la confiance de François Mitterrand. Il clamait : « tout client nouveau qui opte pour le chauffage électrique nous fait augmenter d'autant notre programme nucléaire. Le plan PEON (Production d'Electricité d'Origine Nucléaire) prévoyait en 1972 la construction de 200 réacteurs de 1000 MW à l'horizon 2000. Combien en 2012, et en 2025 où en réalité 23 des 58 réacteurs auront été stoppés si François Hollande est élu !

La politique énergétique de la France était alors élaborée par les seuls ingénieurs des Mines à la tête d'EDF et du CEA, interloqués qu'un professeur d'anglais de Champagnole, ville qu'ils auraient eu du mal à situer sur une carte de France, osa remettre en question leur technocratique certitude sur la pertinence scientifique du chauffage électrique où la sûreté du CORE (Emergency Core Cooling System, en français « Système de refroidissement du cœur en cas d'urgence).

Cette expérience me permet de mesurer le chemin parcouru au PS, hier massivement pro-nucléaire où tout bémol protestant ce consensus était ttraité au mieux avec condescendance.

Et voilà qu'hier une candidate aux primaires, bien sûr aussitôt accusée de vouloir plaire à EELV, inclut dans son programme la sortie du nucléaire. Et puis François hollande annonce la réduction de moitié de la part du nucléaire dans la production d'électricité, ce qui la ferait passer en dessous de 10% de l'énergie totale consommée en France. On peut réagir en disant que c'est insuffisant. Voir. En 2025, même si nous avons échappé – ce qui n'est pas sûr – à un accident majeur rendant difficile à habiter la moitié du territoire national, la transition énergétique engagée nous aura tout naturellement conduits vers l'idée de l'abandon de la fission de l'atome d'uranium ou de plutonium (mox) pour satisfaire nos besoins. Ne faudrait-il pas lire dans l'esprit de François Hollande pour savoir si sa proposition moins claire que celle de Martine Aubry n'a pas pour but de rassurer ceux qui dans son parti sont encore accros au mythe déclinant du nucléaire.

Ne donne-t-il pas en réalité du temps au temps ? Et ce n'était pas dans les quelques jours consacrés à l'élaboration d'un programme que les écologistes pouvaient espérer obtenir de François Hollande un alignement sur leur position. Ceci eut risqué de conforter la caricature qu'une droite, très intéressée par son maintien au pouvoir, tente d'acréditer dans l'opinion en utilisant des moyens, qui ne lui font pas défaut.

Vous l'avez compris : à mes yeux la construction de l'EPR est une erreur, la sortie du nucléaire un impératif environnemental, économique et même moral comem le dit Eva Joly.

François Hollande a parlé de débat public au cours des primaires. Celui-ci doit être suivi d'un référendum. Ce qui ne résiste pas à un débat public ne doit pas être réalisé (John Kenneth Galbraith).

 

Il se passe aujourd'hui une révolution dans l'esprit des français, dont plus de 60% sont favorables à une sortie du nucléaire. On ne peut pas ne pas en avoir conscience au PS. Cette révolution à l'intérieur de ce parti cheminera naturellement sans que EELV ait à exercer la moindre pression sur ceux avec qui demain ils partageront les responsabilités. Mais pensons à ce que 5 années de sarkozisme supplémentaires et d'acharnement thérapeutique sur cette filière énergétique du passé pourrait coûter à la France en termes de retard industriel dans les énergies renouvelables et dans la maîtrise de l'énergie ainsi que de dangers pour la santé des populations.

J'ai pour Eva joly à la fois du respect et de l'affection. Et j'espère que sur bien des points ils inspireront les responsables de gauche qui demain affronteront la crise du capitalisme.

 

En France, à grande vitesse, approche le jour où il sera évident à tous où seront les emplois de demain et la sécurité énergétique. La réelle transition et la substitution progressive des énergies renouvelables aux énergies fossiles ; A l'échelle du monde la sortie du nucléaire ne sera qu'anecdotique.

Chez nous bien sûr le nucléaire imposé sans débat par une oligarchie manipulatrice est plus présent qu'ailleurs. Le consensus s'effrite. Le mythe fait de la résistance. L'alternative énergétique est subordonnée en France à l'alternance politique. Et celle-ci ne passe-t-elle pas par le rassemblement, non pas derrière, mais avec François Hollande ?

 

Michel Moreau

président fondateur de l'AJENA

Ex administrateur de l'ADEME

Président de Ecologistes Citoyens Solidaires

 

 

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 14:55

Militant anti-nucléaire depuis le début des années 70, je pense que la construction de l'EPR est une erreur, et que la sortie du nucléaire sera bonne pour la santé des populations et de l'économie française. Ce n'est pas bien sûr la vision qui domine au PS.

Cela dit, il faut que les négociations PS-EELV soient un succès, pour les 2 parties.

François Hollande ne doit pas donner l'impression de changer d'avis, ce dont les partisans de Nicolas Sarkozy se réjouiraient et exploiteraient électoralement.

Mais au cours des primaires n'a-t-il pas parlé d'un débat sur le nucléaire. Il peut prendre l'engagement de l'organiser au cours de la première année de son mandat. Il faudra bien sûr qu'il s'agisse d'un réel débat où les uns et les autres s'exprimeront équitablement. Et ce débat sera suivi d'un référendum.

« Notre sécurité réside et réside exclusivement en ne prenant que des décisions soumises à un débat public. Ce qui ne peut pas résister à un débat public ne doit pas être réalisé». Inspirons-nous de cette réflexion de J.K. Galbraith pour décoincer le débat entre EELV et le candidat PS à la présidentielle.

Il semble qu'il soit facile pour les 2 parties de se mettre d'accord sur une procédure démocratique. Tout le monde sortira gagnant des négociations.


 

Michel Moreau,

Président de Citoyens Ecologistes Solidaires

Président Fondateur de l'AJENA (Association Jurassienne pour la Diffusion des Energies Alternatives).

Ex-Administrateur de l'ADEME

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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 10:54


 

Tchernobyl puis Fukushima ont montré deux grandes nations technologiquement avancées complètement prises au dépourvu lorsque des réacteurs nucléaires échappèrent à tout contrôle, accidents qui ont et auront des conséquences très lourdes pour la santé de millions de personnes sur des générations. Koffi Anam ne parlait-il pas en 2000 de 7 millions de personnes touchées dans leur corps par Tchernobyl.

Aux USA, où l'on pensa en premier à utiliser l'atome à des fins pacifiques, en 1964 l'AEC (le CEA états-unien) demande à un laboratoire une étude sur les conséquences d'un accident majeur. Résultat : la superficie concernée serait supérieure à la moitié du territoire français. Les décès sont évalués à 45000. Ces résultats furent tenus secrets jusqu'à ce que la loi sur la liberté de l'information oblige à les rendre publics en 1973. En 1972 l'AEC demande une autre étude au MIT. Le nouveau rapport est plus rassurant : la probabilité d'un accident majeur est estimée à 1 milliard par année-réacteur. C'est ce Rapport Rasmussen qui fut utilisé pour l'information d'EDF. Celle-ci annonçait en 1972 : « les conséquences et la probabilité d'un accident de réacteur sont plus faibles que celles d'un accident non nucléaire. Enfin le fait le plus important est que la fusion du cœur d'un réacteur n'est pas de proportion apocalytique. Les conséquences ne comporteraient ni décès, ni blessures dans la population avoisinante ».

Par charité nous ne ferons pas de commentaires.

 

Dans l'industrie de l'atome nous sommes les meilleurs. Le très cher EPR nous assure un avenir sans danger. L'Etat français est prêt à répondre à un accident majeur. Ainsi, nous jurassiens serons protégés contre les conséquences d'un éventuel pépin à Bugey ou à Fessenheim, au cas où les vents viendraient à souffler dans la mauvaise direction.

Un plan est prévu pour parer à cette éventualité. Son nom : « ORSEC-RAD ». « N'importe-t-il pas qu'il soit connu, que les populations soient informées préventivement des mesures qui seraient prises. Les responsables et les acteurs de la protection civile le connaissent-ils bien ? Sont-ils prêts à le mettre en œuvre ? Maintenir le secret sur le plan ORSEC-RAD ne laisse-t-il pas penser que porter à la connaissance du public les mesures qu'il comporte serait si anxiogène que nos compatriotes risqueraient de rejoindre en masse le nombre croissant de ceux qui pensent que la sortie du nucléaire par la maîtrise de l'énergie et le développement des énergies renouvelables serait bon à la fois pour la santé de la population et pour l'économie française.

 

Les problèmes posés par la sûreté du nucléaire sont impossibles à résoudre totalement. On ne pourra pas prétendre qu'ils le seront en montrant tous les efforts qui sont faits pour y parvenir.

Inspirons-nous de cette réflexion de J.K Galbraith : « Notre sécurité réside et réside exclusivement en ne prenant que des décisions soumises à un débat public. Ce qui ne peut pas résister à un débat public ne doit pas être réalisé ».

La mise en œuvre du programme nucléaire français n'a fait l'objet d'aucun débat public. Notons toutefois qu'il a été revu drastiquement à la baisse. Le plan PEON (Programme d'Energie d'Origine Nucléaire) en 1972 prévoyait la construction de 200 réacteurs de 1000MW à l'horizon 2000. Aujourd'hui 53 réacteurs fonctionnent.

Le débat public ne peut plus être repoussé. Il doit être suivi d'un référendum.

 

Le Jura a été un des départements les plus touchés par les retombées de Tchernobyl. Le Conseil Général du Jura peut jouer un rôle moteur et déterminant dans la réflexion sur ce problème fondamental.

1 - En demandant au Préfet du Jura de rendre accessibles au public les mesures prévues par le plan ORSEC-RAD.

2 - En organisant dans son enceinte un débat sur la sortie du nucléaire. Il s'agirait d'une première à laquelle nous sommes prêts à participer.

 

Michel Moreau,

Président de Citoyens Ecologistes Solidaires

Président Fondateur de l'AJENA

Ex-Administrateur de l'ADEME

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 10:09

 

Lettre ouverte a Monsieur le Maire de Champagnole

 

 

 

Monsieur le Maire,

 

 

Les militants de la Confédération Paysanne, qui déposèrent la clôture protégeant le terrain Leclerc, sont des destructeurs stupides et brutaux, définition des vandales.

Perspicace, vous avez qualifié de vandalisme la manifestation symbolique de paysans en colère.

Logique, vous demandez réparation pour les « dégats perpétrés » par des « citoyens incivils », accompagnés de quelques enseignants voyous. Ce n'est pas aux champagnolais de payer la casse !

Aussi logiquement de nombreux contribuables s'interrogent sur les « raisons » qui ont bien pu vous pousser à faire ériger une clôture autour d'un terrain privé par nos services municipaux.

 

Quel étrange précédent ! Qu'allez-vous répondre demain au propriétaire ou au commerçant local qui sollicitera ce même service que vous offrez gracieusement au grand distributeur ? Mais n'aviez-vous pas déjà fait preuve d'une étonnante sollicitude envers la dite société, en l'aidant à devenir propriétaire d'un terrain exceptionnel – 3,5 hectares à l'intérieur du périmètre urbain – qui, si l'on en croit un Champamag de 2009, devait accueillir 100 logements à caractère social.

Et n'est-ce pas le Foyer Jurassien, société dont vous êtes vice-président du C.A, qui a servi de porteur à cette opération immobilière qui bien sûr n'entre pas dans son objet social ( voir les statuts du Foyer Jurassien).

Passons sur le prix « d'ami » : 13 euros le m2. Ici, Leclerc écrase le prix de l'immobilier ! Mais qui sont les destructeurs stupides ? Ceux qui veulent protéger la terre ou ceux qui la stériliseront en créant une énième grande surface superflue dans le contexte économique et social ?

 

Nous n'userons pas du terme de vandalisme pour stigmatiser l'action de Système U, Leclerc et leurs supporters champagnolais. Votre vision personnelle du développement n'a rien en commun avec les dégats perpétrés par les hordes venues de l'est au 5è siècle déferler sur la France, l'Espagne, l'Afrique du Nord, et piller Rome.

Les projets que vous soutenez n'en sont pas moins une nuisance avérée pour l'économie, l'environnement et le social de notre territoire, et un pied-de-nez au développement durable et au plan climat affiché par la communauté de communes. De cela nous sommes prêts à débattre avec vous dans le cadre d'une réunion publique.

 

Une autre destruction stupide a été perpétrée aux portes de notre ville. Dans la vallée du Fenu, là où jadis coulait une rivière, l'Ain, une zone humide sauvage et protégée a été dénaturée par remblaiement sur au moins 3 hectares.

Mieux, dans un vaste trou, l'eau de la nappe accueillait divers matériaux de déconstruction : amiante-ciment, planches, isolants et plastiques divers, bidons...Cette décharge disparut quelques jours après mon passage sur le site. Pendant combien d'années a-t-elle souillé la nappe ? En août 2010, je vous ai informé de ce délit commis dans la communauté de communes. Vous avez réagi plus vivement à la grave atteinte à l'environnement portée par les vandales de la confédération Paysanne.

 

Cette lettre ouverte et diffusée aura-t-elle plus de chances d'obtenir une réaction ?

 

Au passage, nous vous rappelons qu'en 2010 vous avez exprimé l'intention d'organiser une réunion d'information pour donner les raisons de votre ralliement à Veolia. Bon apôtre, vous souhaitez que les vandales trouvent en eux la force de leur rédemption. Ainsi en place des habituelles salutations nous vous offrons notre bénédiction. Et pardonnez-nous si nous vous avons offensé. Ainsi soit-il.

 

 

Michel Moreau

Président de Citoyens Ecologistes Solidaires

 

 

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 10:38
 Clairvaux, 1988. Le record de contamination radioactive pour la France et la Corse est décelé dans une prairie au nord est du lac. On connaît le rapport entre l'iode 131 et le césium dans le nuage. On peut donc, à défaut de l'avoir mesuré, estimer la contamination du lait de vache en mai  1986. Nos montbéliardes ont consommé une herbe aussi enrichie en iode 131 que celle que broutaient les chèvres corses. 
Si des mesures avaient été faites, les résultats auraient été proches des 10.000 becquerels/litre relevés dans le lait de chèvre. 17 bq/litre sont la norme à ne pas dépasser pour un enfant. 
Au niveau de la Franche-Comté, seuls 3 carottages ont été effectués, à Clairvaux, Champagnole et Censeau, c'est à dire sur le plateau. Aucun sur les monts du Jura, eux aussi bien arrosé début mai 86. 
Des dysfonctionnements de la thyroïde ont été diagnostiqués, des patients ont subi des opérations et sont soumis à des traitements lourds. Les pathologies thyroïdiennes ne sont d'ailleurs pas les seules manifestations sanitaires post-Tchernobyl.

Ave 2 élèves du lycée jean Michel , qui ont rédigé un mémoire sur ce sujet, j'ai effectué un nouveau carottage 21 ans plus tard. Résultat : la contamination mesurée avait décru moins qu'on aurait pu s'y attendre, étant donné la période (demi vie) du césium. 
Mais je n'avais pas repéré exactement l'emplacement du premier prélèvement. Le nouveau, distant de quelques dizaines de mètres, avait donc été plus contaminé. 
début mai 86, la situation dans le Jura, peut-être dans la Franche-Comté, était très proche de celle que connut la Corse.

Elu Conseiller Régional en 1992, je proposai des campagnes de mesures régulières du sol et des champignons. il me semblait naturel que la région s'intéresse à son environnement et le connaisse. Je ne fus pas plus écouté quand en avril 86, lorsque je voulus informer des mesures de sécurité prises en Allemagne que me communiquaient les Grünen.
Enfin aujourd'hui la région corse lance une étude épidémiologique sur les conséquences sanitaires de l'accident d'Ukraine, pire catastrophe industrielle de l'humanité avant celle de Fukushima. 
La Franche-Comté ne pourrait-elle pas décider de faire la lumière sur ce problème et lancer la même étude qu'ont décidé les élus régionaux de Corse? 

Michel Moreau
Président de Citoyens, Ecologistes, Solidaires. 

Président fondateur de L'AJENA,
Ex administrateur de l'ADEME

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 10:37
 
Par une belle matinée d'octobre, un groupe de jeunes indocile, manifestement manipulé par des politiciens plus âgés, n'ont pas hésité à troubler la sérénité du marché de Champagnole. 
Le prétexte : sur 10 hectares, les parkings engazonnés et arborés vont se substituer à des cultures. Il n'en fallut pas plus pour que ces trublions exposent devant l'hôtel de ville la clôture démontée qui protégeait le terrain Leclerc. Puis ils subtilisent des caddies à Super U et poussent ces symboles et outils de la grande distribution, ornés de slogans peu amènes, entre les étals de légumes, dans ce lieu et ce temps hebdomadaire situé hors du siècle de la nourriture industrielle. 
Par bonheur veillait la gendarmerie, qui put ainsi filmer les délinquants. Un prélèvement d'ADN ne se justifierait-il pas? Notre premier magistrat, garant de l'ordre public, ne devrait-il pas l'exiger ! 
Car s'il a permis l'achat du terrain à la famille Bully, puis sa vente immédiate au plus juste prix de 13 euros le m2 par le foyer Jurassien, dont ce n'est pas la vocation, c'est bien qu'il sait que Systeme U et Leclerc, ces philanthropes, oeuvrent sincèrement pour l'emploi, le pouvoir d'achat, le bien-être, la santé de ses administrés, assurant en prime la survie du centre ville. 
Courage monsieur le Maire, gardez le cap sur le développement durable des hypers dans votre cité. 

Michel Moreau
Président de Citoyens, Ecologistes, Solidaires. 


 
 
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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 10:06

L'Ain se meurt. Les truites qui survivent n'y voient plus. Hier vous souleviez une pierre, cela grouillait de vie: gammares, chabots, cafards, porte-bûches… Aujourd'hui: une mousse visqueuse.

Et pourtant les stations d'épuration devaient résoudre le problème de la pollution: hors agriculture. Le résultat déçoit.

Peut-on en questionner le fonctionnement? Pas sûr. Encore faut-il savoir ce qui s'y passe: les bactéries y dégradent la matière organique en sels minéraux, nitrates, qui viennent s'ajouter à ceux d'une agriculture gourmande aussi en pesticides, et phosphates qui assurent la prolifération des cyano-bactéries, violemment pathogènes.

Les phosphates sont aussi présents dans les détergents pour lave-vaisselles. Le Grenelle de l'Environnement devait les interdire dès 2010! (Engagement N°105). Heureusement les détergents sans phosphates existent et sont efficaces ( cf. « Que Choisir », octobre 2010). Certaines des stations à boues activées, telle celle de Champagnole, traîtent phosphates et nitrates. C'est coûteux et énergivore. La plupart, telles Montigny, Vers en Montagne, ne le font pas. L'eau traitée ne devrait-elle pas être analysée et les résultats rendus publics?

Il appartient aussi aux citoyens d'exiger que prélèvements et analyses ne soient pas effectués par le seul exploitant, VEOLIA à Champagnole.

Prélèvements inopinés et analyses incombent à la puissance publique. Le laboratoire d'analyses du département et l'Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques devraient être mandatés pour ce faire.

En sortie de nos stations classiques les eaux traitées devraient transiter dans des lagunages à macrophytes. L'énergie solaire, grâce à la photosynthèse, permet à des plantes d'utiliser nitrates et phosphates pour leur développement et offrent ainsi la solution la plus naturelle et la moins coûteuse en énergie pour protéger notre eau et la vie.

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 09:59

De Michel Moreau, association Citoyens, Ecologistes, Solidaires,

 

à Monsieur le Président du Conseil Général du Jura,

 

à Champagnole, le 19/07/2010

 

(photo Nelly Markovic, le Progrès)

 

Monsieur le Président,

 

Le 6 août vous aurez à vous prononcer sur deux projets d'extension de grandes surfaces à

Champagnole. Notre association se permet d'apporter quelques éléments d'appréciation qui

pourront vous aider à formuler une opinion.

 

Les chiffres sont clairs. La densité de grandes surfaces supérieure à 300m2 par tranche de

1000 habitants était de 380 m2 en 2009 à Champagnole (Jura 228m2, France 140m2). Nous

sommes déjà les premiers. Et deux de ces commerces n'ont pas une clientèle suffisante

(Colruyt et Casino).

 

Sagement, en 2005 le TA s'est opposé à l'extension de Super U en Hyper. L'offre

commerciale en supers excède la demande, deux magasins discount concurrencent les supers

classiques.

Depuis 2000 ni le contexte économique et social, ni la démographie, n'ont évolué

favorablement. Ce qui n'était pas pertinent en 2005 l'est encore moins en 2010.

 

Un élément plaide pour le statu quo. La disposition des grandes surfaces à Champagnole se

distingue par une répartition géographique équitable. Elles sont aisément accessibles à

pied. Les pensionnaires du Foyer du mont Rivel sont à 50m de Super u, ceux du foyer André

Socié tout proches de Colruyt. Si Super U se déplace et Colruyt ferme, deux quartiers

populaires et importants perdront leur commerce de proximité.

 

L'équilibre actuel sera rompu par toute installation d'hyper. Le recours à l'automobile

s'imposera encore un peu plus, pour des trajets allongés. Très efficace pour la production de

Co2.

La surface dédiée à l'automobile déjà très conséquente ici, croîtra de quelques hectares de

 

parkings dûment imperméabilisés. Ce qui n'améliorera pas le rendement de la station

d'épuration qui connaît des problèmes en cas d'orage.

 

7 hectares (70,000m2!) seront cédés à la société Chamdis par la communauté de communes

pour y installer un Hyper U de 4000m2 avec galerie marchande plus 4000m2 de

magasins "satellites », sans que l'on ait la moindre idée de ce dont il pourrait s'agir. La

collectivité délègue donc à un privé beaucoup de pouvoirs sur l'orientation commerciale

future de notre cité.

 

La grande distribution exploite un concept : distribuer plus en employant moins. Le bilan

emploi ne pourra être que négatif. Les rares commerces du centre ville auront plus de

difficultés à survivre. La ville n'y gagnera pas en vie.

 

Les 7 hectares d'Hyper U sont les meilleures terres agricoles du secteur. Renseignement

pris auprès d'agriculteurs locaux. Un paysan-boulanger y cultive son blé bio. Des jardins

ouvriers jouissent d'une orientation idéale et sont arrosés par un ru qui ne tarit pas.

 

Le terrain qui sera dévolu à Leclerc est situé en bordure de la Londaine, petit torrent

capricieux, juste en amont de l'endroit où elle s'engouffre pour 600 mètres dans de gros

tuyaux. Le risque d'engorgement et d'inondation, type Draguignan, s'en verra accru.

 

L'actuel Super U, superbement placé, en bordure d'une voie pénétrante et toute proche du

centre ville a fait l'objet d'une extension récente. C'est un beau magasin quasi neuf.

Le bilan carbone de la destruction d'une telle structure et de la construction d'un hyper dans

un endroit plus éloigné et plus enclavé ne devrait-il pas être pris en compte par des élus éco-

responsables ?

 

Si on évalue les différents projets d'hypers en utilisant la grille d'analyse du Développement

Durable, on ne peut ni sur le plan économique (probable disparition d'emplois et de

commerces), ni sur le plan social (éloignement de leur lieu d'approvisionnement pour des

personnes non motorisées), ni sur le plan environnemental (usage accru de la voiture,

artificialisation non justifiée de nombreux hectares, perte de terres agricoles, coût

énergétique..) y voir le moindre début de pertinence.

 

Peut-on imaginer que les surfaces, dédiées au grand commerce seraient condamnées à croître

indéfiniment, en totale déconnection avec le contexte économique, social et environnemental ?

Il s'agit bien d'une utopie passéiste. Y-a-t-il vraiment eu un Grenelle de l'Environnement ?

 

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes respectueux sentiments.

 

Michel Moreau, association Citoyens, Ecologistes, Solidaires

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 09:56

Développement durable des hypers

 

La notion de développement durable est souvent exploitée abusivem

l'idée de préserver l'avenir en élaborant un mode de développement co

économie, social, et protection de l'environnement, est à la fois révoluti

vital.

 

Analysons, en gardant présente à l'esprit cette notion et sans retenir le

irréaliste de plusieurs hypers, l'impact de l'installation d'un seul de

notre petite ville, où existe déjà une disproportion entre l'offre comme

grande surface et la demande.

 

L'évidente attractivité d'un hyper neuf amènera la cessation d'activité, à

d'un, plus probablement de deux supermarchés existants. La présence

marchande achèvera de débarrasser le centre ville des commerces qu

Que ce soit en agriculture, industrie ou commerce, la loi est dure : tout

concentration entraîne une diminution des emplois. Sans compter

les caisses high-tech qui « libéreront » les caissières.

Peut-on prendre des orientations dans le domaine du commerce en s'a

totalement du contexte économique ? Le bilan social sera négatif. Non

aura moins d'emplois mais bien des personnes âgées, à mobilité réduit

motorisées, verront disparaître le lieu de leurs achats d'accès aisé.

 

Sur le plan écologique la note sera salée.

 

Pour le projet d'Hyper-U la communauté de communes se séparerait d

au pied du Mont Rivel. C'est à peu près 3 fois plus qu'il n'en faut pour u

grande surface. Le Géant Casino de Pontarlier a une zone de vente de

moins d'1/2 hectare. Quelle sera la destination des hectares en excéde

 

Ces terrains sont aujourd'hui exploités par des agriculteurs, dont un pa

boulanger, modèle de circuit court, et des jardins ouvriers parfaitement

alimentés par un ru. Ce sont les meilleures terres agicoles du secteur,

Les surfaces utilisées par Hyper-U ou Leclerc seront imperméabilisées

pluie rejoindront la station d'épuration dont elles n'amélioreront pas le r

créant une pollution supplémentaire dont l'Ain ferait volontiers l'économ

 

L'équilibre lié à la répartition géographique assez équitable des 4 supe

étant rompu, les trajets automobiles seront plus longs. Ecologiquement

on pensé au bilan carbone de la destruction d'un Super-U moderne, qu

bien situé puis de la construction d'un Hyper-U dans un coin moins acc

Par combien d'hectares de photopiles devrons-nous compenser cet inc

 

- Encourager les modes de transport non polluants en ville, limiter les tr

automobiles.

- Promouvoir circuits courts et commerce de proximité.

- Maîtriser l'énergie dans le bâtiment.

- Protéger la ressource en eau ...

Tourner le dos à ces impératifs, c'est s'engluer dans l'utopie passéiste

croissance infinie.

 

Entrer dans le XXIe siècle c'est penser et agir de façon pertinente.

L'association Citoyens Ecologistes Solidaires se joint à l'action du g

jeunes qui lança la pétition que nous vous engageons à signer. Vous la

dans les commerces.

Nous demandons à la municipalité et au Maire d'organiser un débat pu

l'orientation commerciale de notre cité.

Nous solliciterons une entrevue avec Mme la Préfete du Jura, nous pre

contact avec la Chambre de Commerce et les représentants des assoc

consommateurs.

 

Michel Moreau, 15 juin 2010

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